Les manifestations des partisans de l’opposition ont repris dans le centre d’Erevan, sur la place de France, pour exiger la démission du premier ministre, Nikol Pachinian.
« La présence de dizaines de milliers de personnes sur la place confirme une fois de plus le fait que celui qui occupe le siège de premier ministre n’a pas de mandat pour avoir demain à Bruxelles des négociations au nom de l’Arménie et du peuple arménien », a déclaré le vice-président du parlement représentant l’opposition, Ichkhan Sagatelian.
La manifestation, diffusée par les sites locaux, rassemble plusieurs milliers de personnes. Ses participants marchent dans le centre de la capitale arménienne.
Depuis le 1er mai, d’imposantes manifestations sont organisées en Arménie par les forces de l’opposition, notamment l’Alliance arménienne et le Parti républicain. Les représentants de ces mouvements affirment que Nikol Pachinian a l’intention de signer un traité de paix avec l’Azerbaïdjan et reconnaître le Haut-Karabakh comme partie de ce dernier. Les manifestations se tiennent à Erevan presque tous les jours, mais vendredi il n’y en a eu aucune.
En novembre 2020, Nikol Pachinian a signé une déclaration tripartite avec les présidents azerbaïdjanais et russe, Ilkham Aliyev et Vladimir Poutine, qui a mis fin aux hostilités dans la zone du conflit du Haut-Karabakh. Les opposants au premier ministre arménien ont qualifié ce document de capitulation et des manifestations de protestation ont éclaté en Arménie.
Nikol Pachinian a présenté sa démission et le pays a tenu l’été dernier des élections législatives anticipées à l’issue desquelles son parti a consolidé ses positions en obtenant la majorité absolue au parlement. Nikol Pachinian est redevenu premier ministre.