Il y a 20 ans, la France abolissait la peine de mort. Cette mesure révolutionnaire a été prise sous la Présidence de François Mitterrand avec l’impulsion du ministre de la Justice de l’époque, Robert Badinter.
En vigueur depuis l’époque gallo-romaine, la peine de mort a été abolie, en France, en 1981, sous François Mitterrand et à l’initiative de Robert Badinter, ministre de la Justice à cette époque-là. Cette décision historique a été l’épilogue de près de deux siècles de rudes combats. Durant ces deux cents ans, des tentatives allant dans ce sens, avaient été faites, mais il a fallu un 09 octobre 1981, pour que les attentes des abolitionnistes soient couronnées de succès, avec parution de la loi au JO (Journal officiel) le 10 octobre suivant.
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Rappelons que la dernière personne à avoir subi les affres de la guillotine, dans la cour de la prison des Baumettes, le 10 septembre 1977, en France, s’appelait Hamida Djandoubi, un immigrant tunisien, condamné à mort en 1977, pour homicide. Il est aussi la dernière personne à avoir été exécutée dans un pays de l’Europe des 06, à savoir : l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.
De l’abolition sur le sol français à l’abolition dans le monde
Il y a 40 ans, le 09 octobre 1981, précisément, après des débats houleux au Parlement et ce qu’on peut qualifier d’un discours historique de Robert Badinter, alors ministre de la Justice, la France abolissait enfin la peine de mort et, ce, malgré une opinion publique défavorable. Depuis, les engagements internationaux pris par la France empêchent tout retour en arrière.
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En 1986, la France ratifiait le Protocole n°6 à la Convention européenne des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, puis, le 02 octobre 2007, le Deuxième Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations unies. Le 10 octobre 2007, elle ratifiait le Protocole n°13 à la Cour européenne des droits de l’homme.
Par ailleurs, cette même année, elle inscrivait le principe dans sa Constitution : « Nul ne peut être condamné à la peine de mort » (article 66-1). Ainsi, cet assassinat étatique était définitivement banni de l’arsenal juridique français sans possibilité de retour en arrière.
Il faut reconnaître que du chemin a été fait, histoire de mettre fin à cette « Loi du Talion », mais, en même temps, il faut tirer la sonnette d’alarme, car le phénomène est toujours en vigueur sur la planète et touche, de manière disproportionnée, les pauvres et les minorités. Il sert également dans bon nombre de pays à éliminer des personnes gênantes, dont des journalistes ou des opposants politiques. En 2021, 55 pays continuent à condamner à mort, parmi lesquels on note des exécuteurs notoires, tels que l’Arabie saoudite, la Chine, l’Egypte, les Etat-Unis, l’Irak ou encore l’Iran.