Au Bénin, deux livreurs de restaurant en ligne sont poursuivis pour « vol de données informatiques ». Présentés à la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme Criet, les mis en causes risquent jusqu’à deux ans de prison ferme.
Le vol de données, connu sous le nom de vol d’informations, implique le déplacement ou l’entreposage non autorisé d’informations confidentielles, personnelles ou financières. Ces données peuvent comprendre des mots de passe, des codes logiciels, des algorithmes, ainsi que des technologies ou des processus exclusifs.
Alors que le Bénin est en plein pied dans la digitalisation, les populations et ou utilisateurs des services fournies par les infrastructures publiques numériques sont exposés au vol de leurs données.
C’est le cas de deux livreurs placés en détention provisoire depuis juillet 2024. Lors de leur audience correctionnelle à la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) le 2 décembre 2024, les deux jeunes livreurs sont accusés de manipuler les prix de repas sur la plateforme de commande du restaurant pour lequel ils travaillent à leur profit.
Leur mode opératoire …
Selon le plaignant qui n’est autre que le représentant du restaurant, l’un des mis en cause se serait introduit dans le logiciel de gestion des commandes et aurait copié le mot de passe.
Mieux, ils ont pu modifier les intitulés des repas et ajuster les prix à leur guise. Ainsi, le riz vendu par les restaurants à 3000 FCFA est devenu 4500 FCFA. Ce qui leur a permis pendant six mois de garder la différence de 1500 FCFA.
Le représentant du restaurant a découvert cette machination suite à une commande qui n’a jamais été livrée. A en croire sa déposition, les deux livreurs ont causé une préjudice estimé à 815 000 de FCFA au restaurant.
Retrait de la plainte mais …
A la barre, les deux livreurs ont plaidé coupables. En plus d’avoir collaboré convenablement depuis leur interpellation. Ils ont confié avoir payé l’intégralité du montant du préjudice causé au restaurant.
De son côté, la victime a pardonné ses ex collaborateurs et a retiré sa plainte. Mais pour le ministère public, le paiement du préjudice ne met pas fin à la poursuite.
Il a alors requis deux ans prison ferme contre les deux livreurs. Ces derniers seront fixés sur leur sort le 16 décembre 2025, date du délibéré.