Lors de sa déposition à la barre ce mardi, dans le cadre du procès très suivi d’Olivier Boko, Oswald Homéky et leurs coaccusés, le Colonel Dieudonné Tévoédjrè a livré des détails sur les intentions supposées des instigateurs du complot présumé.
Selon ses déclarations, si le coup d’État avait abouti, il était prévu qu’il prenne la tête d’une junte militaire pour conduire une transition jusqu’en 2026.
« Ce qui était prévu, c’était que je sois le chef de la junte militaire, que je conduise la transition jusqu’en 2026 », a déclaré le colonel Tévoédjrè, ajoutant ainsi une dimension inédite à cette affaire. Ce rôle supposé de leader de transition met en lumière l’ampleur des ambitions des personnes impliquées dans ce complot présumé contre l’autorité de l’État béninois.
Cependant, le colonel de la garde républicaine a tenu à préciser qu’il n’a jamais discuté de ce projet de coup d’État avec Olivier Boko, l’homme d’affaires poursuivi dans le dossier.
Sur sa participation au projet, le chef de la garde républicaine se défend. A le croire, il a fait semblant pour faire croire son adhésion au projet. « J’ai fait semblant d’adhérer au projet, pour voir le bout du tunnel », se défend t-il.
Le fait qu’il affirme ne jamais avoir échangé sur ce sujet avec Olivier Boko pourrait renforcer la défense de ce dernier, qui clame son innocence depuis le début. Cependant, cela ne réduit pas la gravité des accusations portées contre les différents acteurs impliqués.
Pour rappel, l’ancien ministre Olivier Boko et Oswald Homeky et leurs co-accusés n’ont pu constituer avocats durant les quelques jours que la cour leur a accordé après la déconstitution du collège d’avocats qui assuraient leur défense.