Après son premier refus d’extrader Julian Assange vers les États-Unis, la justice britannique débutera, mercredi 27 octobre 2021, l’examen de l’appel, émanant des autorités américaines. Un énième tournant dans cette affaire qui court depuis dix ans.
Nouvelle étape dans l’affaire Assange. Rejetée en janvier dernier, la demande d’extradition du fondateur de WikiLeaks par les États-Unis sera examinée en appel, à partir du mercredi 27 octobre, par la justice britannique, rapportent les médias internationaux.
Quelle serait la sentence, s’il est reconnu coupable ?
L’appel doit se dérouler, mercredi et jeudi. Il s’agit de l’un des derniers recours possibles pour les États-Unis. En effet, si l’extradition ne leur est pas accordée, cette fois-ci, la toute dernière possibilité pour Washington sera de saisir la Cour suprême britannique.
Avec 18 chefs d’accusation à son encontre, Julian Assange risque 175 ans de prison, s’il est jugé sur le sol américain.
Le 04 janvier 2021, la justice britannique avait rejeté la demande des États-Unis, qui réclamaient son extradition pour l’affaire WikiLeaks. La juge Vanessa Baraitser, qui a rendu la décision, a estimé, dans des propos rapportés par les médias locaux, que « les procédures décrites par les États-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider pour des raisons de santé mentale. »
Mais les États-Unis ont fait appel de la décision de la justice britannique, contestant la fiabilité du témoignage du psychiatre Michael Kopelman. Le médecin avait décrit, au procès, la santé mentale fragile de Julian Assange. Mais le spécialiste a, depuis, reconnu que son témoignage avait été trompeur, puisqu’il a caché à la justice que son client avait eu deux fils, pendant la période où il était réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres.
Les faits
Les États-Unis reprochent, notamment, à l’Australien d’avoir mis en danger certaines de leurs sources, lors de la publication des documents confidentiels, en 2010.
À l’origine, accusé de piratage informatique, Julian Assange est inculpé par la justice américaine, en mai 2019, de 17 nouveaux chefs, en vertu des lois anti-espionnage. Une initiative qui suscite l’indignation et la crainte de nombreuses ONG et de médias, soulignant que cette accusation fait peser de graves menaces sur la liberté de la presse.