Le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi ce mardi 7 janvier, par le biais d’un communiqué, aux déclarations du président français Emmanuel Macron sur l’Algérie et l’affaire impliquant l’écrivain Boualem Sansal.
Selon le communiqué, « ces propos portent atteinte à l’honneur de leur auteur ». Le ministère a exprimé son étonnement face aux déclarations du Président français, les qualifiant de « désinvoltes et légères », et a ajouté : « Le Gouvernement algérien a pris connaissance, avec beaucoup de stupéfaction, des propos du Président français concernant l’Algérie, qui déshonorent avant tout celui qui les a tenus. »
De plus, la diplomatie algérienne a dénoncé une « ingérence inacceptable dans une affaire interne ». « Ces déclarations doivent être fermement rejetées et condamnées pour ce qu’elles représentent : une immixtion éhontée et inadmissible dans les affaires intérieures algériennes », souligne le communiqué.
Le ministère a également précisé que ce que le Président français présente comme une question de liberté d’expression est, selon l’Algérie, une interprétation erronée et infondée. L’affaire en question est décrite comme relevant « de la mise en cause de l’intégrité territoriale du pays, un délit passible de sanctions selon la législation algérienne ».
La veille, Emmanuel Macron avait commenté la détention de l’écrivain algéro-français Boualem Sansal, arrêté en novembre 2024 à Alger. Il avait déclaré que l’Algérie se « déshonore » en maintenant l’écrivain en détention, empêchant ainsi un homme gravement malade de recevoir des soins. S’exprimant lors de la rencontre annuelle avec les ambassadeurs français à l’Élysée, le Président français avait appelé les autorités algériennes à libérer Boualem Sansal.