Amnesty International a publié, jeudi 5 décembre 2024, un rapport accusant Israël de « commettre un génocide » contre la population palestinienne de la bande de Gaza. Ce document de 300 pages, fruit de 10 mois d’enquête, s’appuie sur les critères de la Convention des Nations unies sur le génocide.
Selon l’ONG, Israël a mené des attaques intentionnelles contre des civils, utilisé des armes explosives dans des zones densément peuplées et entravé l’acheminement de l’aide humanitaire. Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty, dénonce une volonté de détruire physiquement la population palestinienne. Tchérina Jerolon, responsable du programme Conflit et Justice à Amnesty, affirme que les actes d’Israël incluent le meurtre, des atteintes graves à l’intégrité physique et la création de conditions de vie entraînant une mort lente.
Depuis octobre 2023, plus de 44 500 personnes, principalement des civils, ont été tuées à Gaza, selon les chiffres de l’ONU. Amnesty souligne également que 90 % de la population a été déplacée de force et dénonce une situation marquée par la malnutrition, la famine et les maladies.
Israël rejette fermement ces accusations, qualifiant le rapport de « mensonger » et Amnesty de « fanatique ». Le ministère israélien des Affaires étrangères soutient que ses actions respectent le droit international et visent à se défendre face aux attaques du Hamas.
Amnesty appelle la communauté internationale à agir en imposant un embargo sur les armes à Israël et en traduisant Benyamin Netanyahu devant la Cour pénale internationale. Un rapport sur les crimes commis par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre 2023 est également prévu, dans une démarche visant à documenter les violences des deux côtés.