L’artiste transgenre ghanéenne, Angel Maxine, a révélé qu’elle avait été contrainte de quitter le Ghana pour s’installer en Allemagne en raison des conditions défavorables auxquelles la communauté LGBT+ est confrontée dans son pays d’origine.
Maxine a expliqué que les difficultés rencontrées pour mener une vie normale et exercer son métier l’ont poussée à partir. « J’ai dû quitter le Ghana pour pouvoir trouver un espace sûr où je pourrais continuer à faire mon travail», a confié la musicienne dans une longue interview accordée à Openlynews et relayée par la Pulse Ghana.
En tant que femme transgenre assumée, Maxine a décrit son quotidien au Ghana comme étant une véritable bataille : « Etre une femme ouvertement transgenre au Ghana, c’est une guerre. Je ne pouvais même pas marcher dans les rues, je ne pouvais pas prendre le bus public, je ne pouvais pas aller à certains endroits ; je ne pouvais pas me produire à certains endroits. En tant que musicienne, j’avais des gens qui ne voulaient pas s’associer avec moi parce que j’étais une femme trans. »
Maxine a exprimé ses préoccupations quant à la sécurité et au bien-être des membres de la communauté LGBT+ au Ghana, espérant que les choses évolueront pour permettre aux personnes gays et transgenres de vivre librement dans leur pays d’origine.
L’annonce de Maxine Angel intervient dans un contexte de durcissement de la législation anti-LGBT+ au Ghana, avec l’approbation par le parlement d’un projet de loi interdisant les activités LGBT+ et prévoyant des sanctions sévères pour ceux qui s’y livrent ou les soutiennent.
Le projet de loi est actuellement en attente de l’approbation du président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, qui a décidé de suspendre sa décision jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur sa constitutionnalité, suite à des contestations juridiques.