Reçu sur l’émission Gros Plan de BENIN WEB TV et Le Portail du dimanche 30 mai 2021, le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) est revenu sur la polémique autour de l’annulation du concours pour l’obtention du Certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller pédagogique (CAFCP).
La Csa-Bénin n’approuve pas la manière, dont le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, gère le dossier de l’annulation du CAFCP, session d’octobre 2020. Selon le Secrétaire général du syndicat, Anselme Amoussou, tout se passe comme si les autorités cherchent à protéger des gens. « Il y a quelque chose qui croche. C’est pourquoi la Csa-Bénin a réagi pour savoir ce qui s’est passé », a-t-il déclaré.
Anselme Amoussou précise qu’il ne s’agit pas pour le ministre de valider le concours, malgré les soupçons de fraudes. La Csa-Bénin demande juste la publication des résultats des enquêtes de la commission d’enquête mise en place pour vérifier les soupçons de fraude annoncées. « Il y a quelque chose qui croche. C’est pourquoi la Csa-Bénin a réagi pour savoir ce qui s’est passé. Dites-nous les résultats de vos enquêtes », a-t-il dit.
Un « PV vide de sens », issu d’une réunion tenue en urgence
Les centrales syndicales, notamment la Csa-Bénin, attendaient les résultats des enquêtes, quand subitement, la session 2021 du même concours a été lancé. Selon Anselme Amoussou, une motion de protestation a été déposée au ministère, ce qui a suscité une réunion en urgence.
La réunion qui s’est tenue au ministère en l’absence des protestataires, a accouché, selon le syndicaliste, d’un « PV vide de sens ». « Un PV de réunion qui est complètement vide de sens, qui dit simplement que le concours est simplement annulé, qui ne dit pas qu’elle est le type de fraude qu’il y a eu, qui ne dit pas qui sont les fraudeurs », déplore Anselme Amoussou.
Parce qu’il est tellement gêné, il n’a pas la conscience tranquille, le ministre sort une circulaire pour autoriser les lauréats de 2020, qui ne rempliraient plus les conditions d’âge (au moins à 5 ans de la retraite), à concourir (pour la session 2021), en violation des textes.
Anselme Amoussou
Selon Anselme Amoussou, la situation est bien complexe et risque malheureusement de salir la gouvernance d’un régime, qui tente de montrer que l’impunité est désormais du passé au Bénin. « Le ministre a été interpellé par le Conseil national de l’éducation, pourtant aucune réaction. Est-ce que le Chef de l’Etat peut laisser persister une telle situation de pourriture pour salir la gouvernance actuelle », se demande le syndicaliste.