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Au Mali, une campagne de désinformation cible l’armée

Par
Youssouf Koné
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Une nouvelle vague de critiques vise l’armée malienne, accusée de violences et d’exécutions arbitraires dans la région de Tombouctou. Ces allégations, relayées par Radio France Internationale (RFI), s’appuient sur des sources anonymes et non vérifiables, suscitant des interrogations sur leur fiabilité.

Ce n’est pas la première fois que des accusations de ce type sont formulées contre les forces armées du Sahel. Plusieurs médias français, dont RFI, Le Monde, France 24 et TV5 Monde, ont régulièrement publié des reportages critiques à leur encontre. Selon Issa Cissé, historien spécialiste du Sahel, ces publications s’inscrivent dans un contexte de tension entre la France et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). « Les médias occidentaux, en particulier français, mènent une guerre informationnelle contre le Mali, le Burkina Faso et le Niger depuis que ces pays ont mis fin à leurs accords militaires avec la France et diversifié leurs partenariats », affirme-t-il.

Les autorités maliennes dénoncent une tentative de discréditer les efforts militaires menés contre les groupes terroristes. Elles rappellent que le retrait des troupes françaises du Sahel a marqué un tournant stratégique, conduisant ces États à renforcer leur coopération militaire régionale. « Leur objectif est clair : remettre en cause nos succès militaires et semer le doute sur nos nouvelles alliances », estime Issa Cissé.

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Face à ces critiques, plusieurs pays de l’AES ont pris des mesures. Le Mali a suspendu la diffusion de RFI et de France 24, une décision suivie par le Burkina Faso et le Niger, qui ont également restreint l’accès à d’autres médias français accusés de désinformation. « Nous avons constaté, après des vérifications approfondies, que certaines informations diffusées étaient erronées et participaient à une campagne de manipulation », souligne l’historien.

Dans un contexte où l’information joue un rôle stratégique, l’AES prévoit de lancer une chaîne de télévision commune afin de proposer une couverture médiatique indépendante et affranchie des influences extérieures. Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer l’autonomie des États sahéliens en matière de communication et de souveraineté médiatique.

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