En prélude aux élections de 2026 et au regard des griefs contre le code électoral, Michel Alokpo, secrétaire Général du cadre de concertation des confessions religieuses a lancé une alerte le jeudi 17 octobre 2024 pour la sauvegarde des acquis démocratiques du Bénin.
Après le plaidoyer du cadre de concertation des confessions religieuses il y a quelques semaines, Michel Alokpo est revenu à la charge avec une alerte à sauver le Bénin intitulé « Au secours, sauvons le Bénin ».
Pour lui, « la période des élections, et surtout celle de fin de règne, constitue des périodes à haut risque qui ne laissent personne indifférente ».
Le révérend pasteur soutient que la situation socio-politique actuelle est d’autant plus sérieuse qu’il faut intercéder pour le gouvernement de Patrice Guillaume Athanase Talon, pour les députés de la 9ème législature, les membres de la Cour constitutionnelle et de la CENA, afin que chacun ait la crainte de Dieu pour remplir sa mission sans compromis pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Des recommandations pour une sortie de crise
A titre d’illustration, il rappelle les recommandations de la Bible dans 1 Timothée 2: 1-7. En ce qui concerne le coup d’état déjoué impliquant Olivier Boko et Oswald Homeky, il invite les béninois à laisser la justice faire son travail.
« La situation que traverse notre pays actuellement, avec cette histoire de supposé coup d’état déjoué qui sème la confusion dans l’esprit de nombreux Béninois, la solution n’est pas dans des marches de soutien à un homme. La classe politique et les religieux doivent laisser la justice faire son travail, car ces mouvements sont de nature à faire pression sur les magistrats en charge du dossier et ne confèrent pas à la justice son indépendance », a-t-il souhaité.
Dans son message d’alerte, Michel Alokpo a invité les magistrats en charge de l’affaire dite de Coup d’état déjoué à ne pas se laisser impressionner par ces mouvements anti-démocratiques.
« Rm 13 : 4 Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. 5 Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience« , a-t-il rappelé.
« J’invite par ailleurs la communauté chrétienne (catholique, protestante, évangélique, céleste) et la communauté musulmane à intensifier la prière à l’endroit du Président de la République pour qu’il achève dans la paix son dernier mandat et qu’il soit ouvert à un dialogue politique inclusif pour le pardon et la réconciliation du peuple béninois en usant de tout son pouvoir pour le vote d’une loi d’amnistie pour les détenus politiques ».
Pour les nombreuses réformes et réalisations accomplies par son Excellence Patrice Guillaume Athanase Talon, Michel Alokpo propose qu’une loi d’amnistie soit votée après ce dialogue national en vue de pérenniser la paix.
Michel Alokpo n’a pas oublié les 8 recommandations issues du colloque du 25 avril 2024. Il souhaite vivement que ces huit points soient discutés et approuvés par l’ensemble des délégués lors d’un dialogue national.