Alors que l’opposition biélorusse avait appelé les Etats-Unis et le G7 à augmenter la pression sur le régime d’Alexandre Loukachenko, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira, ce mercredi, a indiqué un diplomate.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra, mercredi 26 mai, en milieu de journée, une réunion informelle d’urgence à huis clos sur la Biélorussie, accusée d’avoir détourné, dimanche, un avion de ligne européen pour arrêter un opposant à bord. « Nous tiendrons une (réunion) demain », mercredi, a indiqué à l’AFP un diplomate, une information confirmée par deux autres sources diplomatiques.
Cette session qui devrait être virtuelle a été demandée par la France, l’Irlande et l’Estonie, ont précisé des diplomates. Ces deux derniers pays sont, actuellement, membres non permanents du Conseil de sécurité, la France, étant l’un des cinq membres permanents.
La Russie devrait s’y opposer
Interrogés par l’AFP, des diplomates ont jugé peu probable que le Conseil de sécurité de l’ONU puisse s’entendre lors de cette réunion sur une déclaration commune. Soutien sans faille de la Biélorussie, la Russie devrait s’y opposer, a prédit l’un d’eux, s’exprimant sous couvert d’anonymat. L’isolement international de la Biélorussie grandissait, mardi, avec l’entrée en vigueur de restrictions contre son espace aérien, en représailles contre le régime d’Alexandre Loukachenko, accusé de détournement d’avion.
Les autorités biélorusses avaient envoyé, dimanche, des chasseurs dans le ciel afin de « recommander » à un vol commercial de la compagnie irlandaise Ryanair, reliant Athènes à Vilnius, d’atterrir à Minsk, arguant une alerte à la bombe attribuée au mouvement islamiste palestinien, Hamas. Mais à l’arrivée, aucune bombe n’avait été trouvée et deux passagers – Roman Protassevitch, un journaliste bélarusse de l’opposition, âgé de 26 ans, et sa compagne russe, Sofia Sapéga – avaient été arrêtés, suscitant une vaste réprobation internationale.