Le médiateur de la République a ouvert sa deuxième session de l’année hier mercredi 6 décembre 2023, dans les locaux de l’institution sise à Porto-Novo. Sous la présidence du Secrétaire Général de l’institution, cette session permettra de traiter plus de soixante dossiers soumis aux ministères et aux collectivités décentralisées par le Médiateur de la République dans le cadre de sa mission de facilitateur.
C’est conformément aux dispositions de l’article 1 de la loi 2009-22 du 3 janvier 2014, instituant le Médiateur de la République, que la 2ème session 2023 de l’institution a été ouverte hier. Prévue pour durer 2 semaines à compter de la date de son lancement, ladite session permettra au médiateur de discuter de l’évolution des dossiers qu’il a soumis aux pouvoirs publics.
Pour Clotaire Olihidé, Directeur des recours au sein de l’institution, l’accomplissement de sa mission de médiation en tant que facilitateur entre les administrés et l’administration centrale est fondamental. Le Médiateur joue un rôle crucial en recevant les plaintes des citoyens vis-à-vis des administrations publiques et en cherchant activement des solutions.
Une fois informé, le Médiateur contacte les administrations concernées par le conflit afin de comprendre leur position et de trouver une résolution. Si ces administrations ne répondent pas dans un délai raisonnable, elles sont convoquées au sein de l’institution pour exposer les actions entreprises pour résoudre les dossiers qui leur ont été soumis. Clotaire Olihidé souligne ainsi l’importance de ces sessions pour garantir une résolution efficace des litiges.
Lors de la présente session, plusieurs administrations publiques sont attendues, dont le ministère des enseignements maternel et primaire, qui a ouvert les débats hier, ainsi que le ministère de la fonction publique et celui des finances. À ceux-ci s’ajoutent des directions générales telles que la Poste du Bénin, ainsi que des communes et autres entités publiques.
Les plaintes les plus fréquemment soulevées, selon Clotaire Olihidé, portent principalement sur la gestion des carrières des agents de l’État, leur avancement, leur classement et leur promotion. « La plupart des dossiers que nous traitons concernent les ministères les plus importants en termes d’effectifs, à savoir les trois ordres de l’enseignement, le ministère de la santé et celui des finances« , a-t-il souligné. En ce qui concerne les communes, la majorité des plaintes portent sur des questions foncières.
Faisant le bilan des sessions tenues jusqu’à présent, il se réjouit du travail accompli qui leur permet généralement de résoudre plus de 80% des dossiers en attente. En conclusion, il exprime le souhait que ladite session, qui prendra fin le 21 décembre 2023, puisse maintenir les mêmes résultats en termes de traitement des dossiers.