Un ex officier poursuivi pour incitation à la rébellion a comparu jeudi 16 janvier devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.
Un ancien intendant militaire de première classe des Forces armées béninoises (FAB) admis à la retraite risque 3 mois de prison assortie de sursis devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) .
Convoqué à la barre par le juge, le nommé A.K. , ancien colonel des Forces armées béninoises (FAB) a plaidé non coupable.
Le prévenu est poursuivi pour avoir diffusé dans deux groupes WhatsApp deux informations . La première est relative à un article du journal Libération qui évoque la relation entre Patrice Talon et l’ex-président nigérien Mohamed Bazoum. La seconde est relative à une vielle vidéo du capitaine Trékpo, ex-forestier radié des rangs des Eaux et Forêts.
Interrogé sur l’article du journal Libération qu’il a relayé, l’ex-officier affirme que c’est pour alerter les autorités militaires que des informations sensibles se sont retrouvées sur internet, rapporte Libre Express.
« Je savais qu’il y a certains de mes patrons qui étaient dans les forums. Certains de mes patrons m’ont appelé après et nous avons discuté du sujet », a-t-il déclaré.
Dans ces groupes WhatsApp, l’ex-militaire souligne qu’il y a des officiers, des ministres et des grands du pays. Mais pourquoi n’a-t-il pas saisi directement les autorités compétentes. Il a déclaré que son but en envoyant l’info est d’alerter les autorités
Quant à la vielle vidéo du capitaine Trékpo, ex-forestier, l’ex-officier supérieur des Forces armées béninoises souligne que c’est un ami officier supérieur d’une puissance hostile au Bénin qui lui a envoyé la vidéo accompagné d’un texte. Cet ami, il le présente comme un attaché de défense.
Selon sa déposition, l’ami officier supérieur a accusé le Bénin sur la base de cette vidéo de servir de déstabilisation. L’ex-officier supérieur de l’armée béninoise a déclaré avoir téléphoné à l’ami officier pour lui dire que ces déclarations sur le Bénin étaient fausses.
Réquisition du parquet spécial
Après la déposition de l’ex-officier, le ministère public a requis trois mois de prison assortie de sursis et cinq-cents mille (500.000 ) francs CFA d’amendes contre l’ex-officier.
« Ces arguments venant d’un ex-officier supérieur ne sont pas soutenables », a affirmé le deuxième substitut du procureur spécial pour soutenir ses réquisitions.
Selon lui, il n’ y a pas que des officiers dans les forums ayant servi de relais à ces informations sensibles.
Mais dans sa plaidoirie, la défense de l’ex-officier supérieur estime que le commentaire sur l’élément vidéo ne vient pas de lui et par conséquent, l’intention à propager des fausses informations n’y est pas.
La défense a demandé à la Cour de constater qu’il y a un défaut de l’élément intentionnel à la commission de l’infraction. Le délibéré du dossier a été renvoyé au jeudi 6 mars 2025, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.