Un féticheur cours le risque de prison dans une affaire d’escroquerie. Au cours du procès du lundi 18 Décembre dernier, le ministère public a requis 7 ans de prison ferme contre ce prêtre des religions endogènes.
Un dignitaire des religions endogènes est poursuivi dans une affaire d’escroquerie. Le féticheur est accusé d’avoir vidé un compte bancaire contenant une somme d’environ 160 millions FCFA qui aurait été arnaquée à une Martiniquaise. Au cours du procès le lundi 21 Décembre, le ministère public a requis 7 ans contre le féticheur.
Le prêtre de religion endogène est accusé d’avoir détourné des fonds d’un compte bancaire estimé à environ 160 millions de francs CFA. Cette somme importante aurait été obtenue par le biais de supercheries perpétrées à l’encontre d’une Martiniquaise. Un jeune homme, présumé cybercriminel et prétendument guide spirituel du prêtre, aurait informé ce dernier de l’existence de cet argent.
L’affaire, selon le récit des faits, a été révélée à la suite d’une plainte. Le présumé cybercriminel, constatant la disparition des fonds du compte bancaire, a porté plainte contre le prêtre religieux indigène. Selon le ministère public, le jeune homme a pris la décision d’informer la police dans le but d’intimider son guide spirituel pour qu’il restitue le contenu du compte bancaire.
Malheureusement, la situation a pris une autre tournure et tous les individus impliqués dans cette escroquerie ont été appréhendés par la police républicaine. En effet, le bureau du procureur spécial a également porté plainte contre l’épouse du prêtre fétichiste. Elle serait le cerveau de son mari, n’ayant apparemment que peu ou pas d’éducation formelle. Les trois suspects arrêtés à Abomey-Calavi, une commune voisine de Cotonou, la capitale économique du Bénin, ont depuis été placés en détention préventive.
7 ans de prison requis contre le féticheur
Lors de l’audience correctionnelle du lundi 18 décembre 2023, le ministère public a formulé ses réquisitions. Le substitut du procureur spécial près la CRIET a demandé des peines d’emprisonnement pour chacun des trois prévenus.
Le procureur a demandé à la Cour de déclarer le féticheur, sa femme et le présumé cybercriminel coupables des chefs d’accusation retenus contre eux. Le substitut du procureur spécial près la CRIET a requis une peine d’emprisonnement de sept ans à l’encontre du prêtre traditionnel. En ce qui concerne l’épouse du féticheur, le procureur a demandé une peine d’emprisonnement de cinq ans. La même peine a été requise par le substitut du procureur spécial près la CRIET à l’encontre du présumé cybercriminel, accusé de fraude sur internet.
Un policier détenu dans le cadre de cette affaire pourrait recouvrer sa liberté le jour du verdict. L’agent de la police républicaine aurait été arrêté alors qu’il saluait le prêtre traditionnel qu’il connaissait, après avoir garé son véhicule de patrouille. Le ministère public a demandé à la Cour d’acquitter purement et simplement l’agent.
Le verdict dans cette affaire est prévu pour le 15 janvier 2024. Il est difficile de dire si la Cour suivra les réquisitions du ministère public lors de son délibéré.