Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, des personnes transgenres ont été forcées à se déshabiller et frappées par un groupe d’hommes. Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a condamné les agresseurs à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis.
Selon une publication Facebook de l’association Hirondelle Club Bénin, en date du mardi 29 juin 2021, le juge a condamné dans l’après-midi du mardi 29 juin les agresseurs des trois travestis qui ont été mis à poils, lynchés et filmés dans un bar. « Dans l’affaire d’humiliation et de violence des trois filles transgenres au Bénin, le Tribunal de Première Instance de Cotonou a rendu aujourd’hui une décision salutaire. 12 mois de prison, dont 6 ferme et 6 avec sursis suivi de dommages et intérêts », a écrit l’association des LGBT.
En effet, dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2021, une vidéo et des images montrant trois femmes transgenres forcées à se déshabiller et frappées ont été abondamment relayées sur les réseaux sociaux. Considérés comme des hommes déguisés en femmes, ces trois transgenres ont manqué de peu la vindicte populaire à Cotonou. Ils sont accusés de soutirer de l’argent aux hommes en se faisant passer pour des femmes.
A vrai dire, il faut avoir des yeux de lynx, pour à première vue, se rendre compte qu’il s’agit d’hommes. Sinon, la transformation était presque parfaite. Il a fallu qu’ils soient mis à poil pour que certaines personnes soient convaincues de la masculinité des mis en cause. Le phénomène est visiblement nouveau au Bénin, mais on sait que dans d’autres pays, les transgenres sont connus pour leur mode de fonctionnement. Les Béninois n’étant pas habitués au phénomène, sont pour la plupart choqués et dégoûtés.