Au micro de Fraternité FM, le président du groupe parlementaire Bloc Républicain se prononce à nouveau sur la révision de la constitution, sur la sortie médiatique du chef de l’État et assume pleinement sa proposition de loi modificative.
Le président du groupe parlementaire « Bloc républicain », le député Assan Séïbou a réagi à nouveau ce weekend sur la proposition de loi portant modification de la constitution. Cette réaction fait suite à la conférence de presse tenue par le président de la République, Patrice Talon, qui a abordé ce sujet lors de sa rencontre avec les journalistes jeudi dernier.
Au cours de cette sortie médiatique, le président Patrice Talon semble désavouer le député du parti Bloc Républicain en réaffirmant son opposition à toute révision de la constitution.
Le député Assan Séibou est déterminé à poursuivre son initiative et ne prévoit pas de renoncer. Il a affirmé avec confiance : « Je n’ai pas déposé la proposition de loi portant révision de la constitution au nom de mon parti ou de mon groupe parlementaire, mais en mon nom propre. C’est une prérogative constitutionnelle accordée à un député. Peut-être que de cette manière, j’incite le peuple à comprendre qu’un seul député est capable de provoquer un débat national. «
Sur la position du président de la république qui affirme n’être pas à l’initiative de cette démarche, Assan Séibou affirme l’avoir mentionné à la télévision, à la radio. « Je l’ai rencontré en personne, et il a dit : ‘Je ne suis pas à l’initiative de cela‘. »
D’ailleurs, lors de notre échange par groupe parlementaire, le président nous a clairement affirmé : « Je ne suis pas demandeur. Je ne veux pas« . Ses paroles lors de sa conférence de presse ont été sans équivoque. Cependant, précise Assan Séibou, cela n’empêche pas qu’un député qui identifie un problème puisse lui exprimer son point de vue en lui disant « Tu ne veux pas, mais je crois que si nous laissons cette affaire en l’état, voici les problèmes que cela va créer« .
« Ma proposition demande de repousser les élections législatives afin de les organiser après l’élection présidentielle« , a déclaré le député.