Poursuivie par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), une jeune fille risque 7 ans de prison. La prévenue fait de fausses promesses de mariage aux hommes afin de leur soutirer de l’argent.
Une jeune fille de 19 ans a comparu devant la Criet jeudi dernier. Elle est accusée de fausses promesses de mariage en ligne. Selon Bip radio, la prévenue promet le mariage à ses victimes, en complicité avec un homme qui se fait passer pour son père.
Lorsque les victimes tombent dans le piège, le duo s’arrange pour réclamer une somme qui doit servir à l’organisation pratique du mariage. Mais lorsqu’ils reçoivent les sous, ils disparaissent dans la nature et ciblent d’autres victimes.
La victime de la dernière opération qui a mal tourné est un Malien. Avec lui, le modus operandi a été le même. Après avoir envoyé les sous pour l’organisation dudit mariage, le Malien s’est rendu à Cotonou pour rencontrer sa dulcinée, mais ce fut la désillusion totale. Aucune trace de la jeune fille et de son supposé père.
Le piège…
De retour au Mali, la victime recontacte la jeune dame avec un nouveau compte. Il se fait passer pour un nouveau « client » en quête d’une jeune dame à marier. La jeune fille ne sachant pas qu’elle a fait affaire avec une ancienne victime, est tombée dans le piège.
L’accord a été conclu et le Malien a même envoyé les fonds pour les préparatifs du mariage, sauf qu’il a pris soin d’informer la police. La jeune fille a été interpellée au moment du retrait des fonds dans une agence.
Elle plaide non coupable
A la barre, la prévenue n’a pas reconnu les faits. Elle dit ne pas se reconnaître dans les accusations. Selon ses dires, c’est un ami qui l’aurait envoyée pour le retrait des sous.
Dans sa réquisition, le ministère public a réclamé 7 ans de prison dont 3 ans fermes et 1 million de francs CFA d’amende. Pour contrer la position du ministère public, l’avocat de la mise en cause plaide sa relaxe au bénéfice du doute. Il a indiqué que sa cliente ne savait pas que celui qui l’a envoyée pour le retrait était un cybercriminel. Le dossier est mis en délibéré pour le 21 décembre 2023.