Au Bénin, la vente de l’eau est désormais soumise à une obligation d’autorisation préalable. C’est la décision prise par le gouvernement suite au constat de la mauvaise qualité de l’eau mise sur le marché.
Si l’eau est source de vie, celle qui est offerte aux populations béninoises sur le marché n’est pas toujours de bonne qualité.
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Pour assainir le secteur et permettre aux populations d’avoir accès à de l’eau de bonne qualité, le ministre des mines et de l’eau, Samou Séidou Adambi, a fait savoir que pour vendre désormais de l’eau, il faut obligatoirement avoir l’autorisation préalable de son ministère. C’était ce mardi 30 Juin sur le plateau de la chaine de télévision privée, Canal 3 Bénin.
Selon l’autorité ministérielle, cette décision a été conjointement prise par les ministres de l’eau, de la santé et du cadre de vie qui ont décidé de fermer plusieurs unités de production d’eau.
Le constat amer est fait suite à la campagne de vérification de la qualité de l’eau qu’effectue chaque année le ministère des mines et de l’eau sur le terrain.
Aux dires du ministre, sur 465 unités de production d’eau recensées sur l’ensemble du territoire, 346 unités ont fait l’objet de vérification. Le résultat de cette campagne n’est pas encourageante.
« La plupart de l’eau qu’on nous vend est de très mauvaise qualité », a déploré le ministre des mines et de l’eau, Samou Adambi
L’autorité ministérielle a commencé par dénoncer les conditions de prélèvement de l’eau. A l’en croire, cela se fait sans la moindre règle d’hygiène.
Le produit fini n’est donc pas de bonne qualité. Environ 58% des eaux vendues aux populations sont de très mauvaise qualité, et exposent les consommateurs à de graves maladies dans 5 ou 10 ans, a fait savoir le ministre.
Vers la fermeture de plusieurs unités de production
Face à cette situation déplorable, le gouvernement du président Patrice Talon a décidé de prendre ses responsabilités. La formule trouvée est la mise sous scellés de plusieurs unités de production.
« Nous avons décidé de fermer toutes les unités de production où l’eau contient un taux de fluor supérieur à 2,5 milligramme par litre, ou de nitrate supérieur à 70 milligramme par litre », a confié Samou Adambi .