Arrêté à Cotonou dans la nuit du lundi 19 juillet, le séparatiste nigérian Sunday Adeyemo, alias Sunday Igboho, est toujours dans les mailles de la justice béninoise. L’activiste est incarcéré à la prison civile de Cotonou, en attendant une nouvelle audience.
Déjà un mois derrière les barreaux pour Sunday Igboho arreté par la police béninoise. Activement recherché au Nigéria, l’activiste Sunday Igboho, qui milite pour la création d’un Etat « Yoruba » dans le sud-ouest du Nigeria et connu pour ses discours incitant à la haine ethnique, a fui vers le Bénin, où il a été arrêté dans la nuit du lundi 19 juillet, alors qu’il s’apprêtait à voyager vers l’Allemagne. Selon la chronologie des faits, il a été auditionné par la police criminelle puis, présenté à la Cour d’appel de Cotonou le jeudi suivant son arrestation.
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Au terme du procès, la cour a décidé du report de l’audience à lundi 26 juillet 2021, renvoyant le dossier à la brigade criminelle. La garde à vue de Sunday Igboho a donc été prorogée en attendant la présentation des charges par le gouvernement nigérian qui demande son extradition. Le lundi 26 juillet, le juge des libertés a pris une ordonnance pour le placer sous mandat de dépôt.
Parallèlement, l’activiste a été mis en examen « pour association de malfaiteurs se préparant à commettre des crimes au Bénin », alors qu’il n’a passé que 24 heures sur le territoire béninois, selon son avocat. Depuis, Sunday Igboho passe ses jours derière les barreaux à la prison civile de Cotonou. Pour rappel, le Nigeria l’accusait de « trafic d’armes de guerre, appel à insurrection et atteinte à la sûreté ».