Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, en recevant son homologue béninois, Patrice Talon, à Brasilia jeudi 23 mai, a évoqué la gravité de la situation en Haïti, qui est sous la menace permanente d’une guerre civile.
2.000 policiers et militaires devront bientôt être déployés en Haïti dans le cadre de la mission multinationale d’appui à la sécurité menée par le Kenya. Et le Bénin, malgré qu’il soit lui-même confronté à des défis sécuritaires dus au terrorisme, a décidé de venir en aide à Port-au-Prince avec lequel il entretient des liens historiques et culturels très forts. En déplacement au Brésil, le président du Bénin, Patrice Talon, a reçu le soutien du président Luiz Inácio Lula da Silva pour cette future force multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MMSS) qui a été autorisée en octobre 2023 par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Dans son discours, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a ainsi évoqué la gravité de la situation en Haïti et la nécessité d’agir. « Le renforcement des liens entre l’Afrique et sa 6e région, dont le Brésil est fier d’être membre, peut devenir un vecteur positif de soutien à Haïti », a déclaré Lula da Silva. « Avec le Kenya et le Bénin qui prennent la tête de la mission de police de l’ONU, nous réaffirmons notre engagement en faveur de la stabilité et de la prospérité d’Haïti et sommes prêts à offrir un soutien logistique à l’opération », a poursuivi le président brésilien .
« À l’heure où l’attention se focalise sur l’Ukraine et Gaza, nous ne pouvons pas laisser le monde oublier Haïti, ni d’autres tragédies humanitaires comme le Soudan ». Des déclarations qui sont dans la dynamique du Président béninois Patrice Talon qui veut, comme le Rwanda, faire de la « diplomatie militaire »Â pour aider à freiner la spirale de violence en Haïti.