Dans une décision rendue jeudi 30 janvier 2025, la Cour a débouté Guy Mitokpè, Secrétaire National à la Communication du parti Les Démocrates, qui contestait des déclarations de la vice-présidente Mariam Chabi Talata.
Le plaignant estimait que ces propos suggéraient la possibilité d’un troisième mandat pour le président Patrice Talon, en violation des principes constitutionnels.
La plainte, déposée le 17 juin 2024, faisait référence à une tournée gouvernementale durant laquelle Mariam Chabi Talata aurait évoqué un prolongement du pouvoir présidentiel si les projets en cours n’étaient pas finalisés. Cette déclaration avait suscité une vive polémique, l’opposition y voyant un sous-entendu dangereux remettant en cause la limitation du nombre de mandats.
Cependant, après analyse, la Cour constitutionnelle, dirigée par Dorothé Sossa, a estimé qu’il n’existait pas de violation des articles 23, 34 et 42 de la Constitution, qui régissent la durée du mandat présidentiel. Selon les juges, la vice-présidente n’a pas directement plaidé pour une modification de la loi fondamentale, ni pour une prolongation du mandat du chef de l’État.
Cette décision met un terme juridique à un débat qui a agité la scène politique béninoise. Toutefois, la question du troisième mandat de Patrice Talon continue d’alimenter les discussions et reste un sujet sensible, à moins de deux ans de la présidentielle de 2026.