Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a auditionné, le lundi 7 octobre 2024, deux jeunes individus accusés d’escroquerie en ligne. Ces individus sont présumés avoir des liens de collaboration avec le Frère Hounvi.
Des collaborateurs présumés de Frère Hounvi sont actuellement à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Terroristes (CRIET). Il s’agit de deux jeunes hommes, considérés comme des collaborateurs de frère Hounvi. Ils sont poursuivis par le parquet spécial de la CRIET pour des faits d’escroquerie commis par voie électronique.
Les individus mis en cause ont comparu, le lundi 7 octobre 2024, devant les magistrats de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. D’après l’accusation formulée par la Cour, les données extraites des dispositifs de communication des prévenus révèlent leur implication dans des actes de cybercriminalité. La Cour a donc procédé à la lecture de certaines séquences de dialogues.
Convoqués à la barre, les deux jeunes ont formellement contesté les faits qui leur sont reprochés. Ils ont affirmé être des professionnels exerçant dans des activités liées à Internet. L’un s’est présenté comme programmeur, tandis que l’autre s’est identifié comme photographe. Ce dernier a précisé que les extraits contestés résultent de ses recherches.
Il a déclaré devant la Cour qu’il envisageait de faire une formation en réalisation. Avant le début de cette formation, il a pris la décision de produire un élément concernant la cybercriminalité afin de sensibiliser et d’éduquer le public. Selon ses dires, ce sont les détails de ses résultats qui ont été incriminés par les agents du Centre national d’investigation du numérique (CNIN). « Je me suis mis dans la peau de cybercriminel sans l’être », a déclaré le prévenu selon des propos rapportés par Banouto.
Selon les précisions fournies par la Cour, les deux prévenus ont été absous des accusations de harcèlement par l’intermédiaire d’un système informatique, des faits attribués à Steve Amoussou, suspecté d’être Frère Hounvi.
Une demande des avocats des accusés rejetée
L’avocat des prévenus, maître Aboubacar Baparapé, a demandé la mise en liberté provisoire de ses clients, affirmant que le parquet spécial n’a aucune preuve tangible contre eux.
Cependant, le ministère public a exprimé son opposition. Le substitut du procureur a souligné devant la Cour que la clarté fait défaut dans le dossier. Il a par conséquent demandé le rejet de la demande.
Après avoir pris connaissance des réquisitions du procureur, la Cour a décidé de renvoyer le dossier au 11 novembre 2024 en vue de délibérer sur la question de la mise en liberté provisoire. De plus, la Cour a annoncé la convocation des techniciens du Centre national d’investigation du numérique afin d’obtenir des éclaircissements concernant les extraits.