C’est sous une question peu ordinaire de l’honorable Radji Abdou Akim que la Cour des comptes a été enjointe de répondre aux questions des députés sur les absences répétées de sa présidente Ismath Bio Tchané Mamadou aux débats parlementaires depuis deux ans. «Â La Présidente est hors du territoire national et son absence devant les honorables députés se justifie par cette contrainte de calendrier indépendante de sa volonté », a répondu le cabinet de la Cour.
Lors des récents débats budgétaires à l’Assemblée nationale, la présidente de la Cour des comptes, Ismath Bio Tchané Mamadou, a été au centre d’une controverse après son absence non justifiée. Ce manquement a suscité des réactions houleuses de la part des députés, certains n’hésitant pas à exprimer leur indignation de manière forte, parlant même de « claques » pour souligner leur mécontentement face à cette situation.
Les débats sur le budget national sont une étape cruciale dans le fonctionnement de l’État, permettant aux parlementaires d’examiner et d’approuver les priorités financières du gouvernement. L’absence de figures clés comme Ismath Bio Tchané Mamadou, responsable de la supervision des comptes publics et de l’intégrité financière, est perçue comme un manque de respect non seulement pour l’Assemblée, mais aussi pour les citoyens qui attendent une gestion rigoureuse de leurs ressources publiques.
Des députés en colère
La frustration des députés a émergé lors de la session, où ils ont exprimé leur désapprobation face à l’absence de Bio Tchané Mamadou. Plusieurs élus ont pris la parole, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une négligence inacceptable. « Quand nous discutons des finances publiques, chaque voix compte, et le silence de ceux qui devraient être présents et responsables est assourdissant », a déclaré un député, suscitant des applaudissements dans l’hémicycle. Pour de nombreux députés, l’absence de la présidente de la Cour des comptes est d’autant plus problématique qu’elle remet en question la transparence et la responsabilité au sein des institutions.
« Si elle est incapable de venir défendre ses positions devant nous, comment peut-on faire confiance à sa gestion des finances publiques ? », a-t-il ajouté. Les parlementaires ont utilisé des métaphores percutantes, évoquant des « claques » symboliques pour signifier qu’il était temps que ceux qui occupent des postes de responsabilité soient tenus pour responsables de leurs actes. Ce terme, bien qu’exagéré, souligne une volonté claire de la part des députés de ne pas laisser passer cette absence sans réaction. Les députés appellent désormais à des mesures pour assurer la présence des responsables lors des débats budgétaires à l’avenir, affirmant qu’il en va de la crédibilité des institutions.
La colère exprimée durant ces débats met également en lumière le besoin urgent d’établir une meilleure communication et collaboration entre le gouvernement et le Parlement. L’absence d’Ismath Bio Tchané Mamadou aux débats budgétaires a non seulement provoqué des réactions énergiques parmi les députés, mais elle a également souligné une tension croissante entre les diverses branches de gouvernement au Bénin.