Arrêté à l’aéroport de Cotonou (République du Bénin) dans la nuit du lundi 19 juillet 2021, alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol en destination de l’Allemagne avec sa femme Ropo, l’activiste très recherché au Nigéria, Sunday Igboho, avait en sa possession un faux passeport béninois, selon l’Evènement Précis. Une infraction qui risque de lui coûter 21 ans de prison, s’il est reconnu coupable.
« (…) l’activiste nigérian a été pris en possession d’un faux passeport béninois avec lequel il tentait de prendre un vol en direction de l’Allemagne », a écrit l’Evènement Précis ajoutant: « De toute évidence, Cotonou est prêt à laisser la justice béninoise faire son travail d’abord sur l’infraction de faux et usage de faux, en attendant de voir si le gouvernement daignera donner suite aux nombreuses sollicitations béninoises pour la réouverture des frontières« .
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Selon un législateur béninois identifié comme Tolulase, « la possession d’un faux passeport béninois encourt une peine maximale de 21 ans d’emprisonnement s’il est reconnu coupable ». Dans une interview accordée à la BBC, Tolulase cité par Punch, a expliqué que la seule façon pour les non-ressortissants d’obtenir un passeport en République du Bénin est s’ils sont légalement mariés à un citoyen de ce pays. Ce qui n’est pas le cas pour Sunday Igboho puisque son épouse Ropo, est une citoyenne allemande.
Fausses affirmations!
L’information sur la détention d’un faux passeport par Sunday Igboho lors de son arrestation n’a pas échappée aux oreilles attentive de sa défense. Son avocat, Ibrahim Salami, a déclaré au BBC Yoruba Service que les affirmations étaient fausses.
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Il a déclaré qu’aucun passeport de la République du Bénin n’avait été trouvé sur l’activiste Sunday Igboho lors de son arrestation. Jeudi, la cour d’appel de Cotonou a reporté l’audience d’extradition de Sunday Igboho à lundi 26 juillet 2021, renvoyant le dossier à la police criminelle. La garde à vue de l’activiste a donc été prorogée en attendant que le gouvernement du Nigéria présente ses charges contre le mis en cause. Sa femme, elle aussi arrêtée par les forces de l’ordre béninoises, a été libérée le jeudi soir.