Écouté, ce mercredi 02 juin 2021, par la police judiciaire à la Brigade économique et financière (BEF), le Directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes (SOGEMA) a été envoyé devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Armand Gansè et deux de ses collaborateurs ont été écoutés, ce mercredi, à la BEF. Selon Frissons radio, cette audition a mis fin à une enquête au niveau de la police judiciaire. Les mis en cause ont été envoyés devant le procureur spécial de la CRIET, pour mieux s’expliquer.
De sources concordantes, il s’agit d’un dossier de litige en rapport avec un hangar au marché Dantokpa et qui remonte en 1994. Selon un document consulté par BENIN WEB TV, les faits remontent en 1994 et implique Mlle Ahogle Victoire Epse Lande (Me Hélène Keke-Aholou), Mlle Agbodemakou Philomene Epse Ayihonsi (Me Armand AGBO) et la Sogema (Mes Gabriel et Romain Dossou).
Le dossier a déjà fait l’objetd’appels de la part de dame Victoire Ahoglè et de la Sogema devant la Cour d’appel de Cotonou. Suite à ces appels, la Cour d’appel de Cotonou a signifié, dans son arrêt N°002 /98 du 07 janvier, que seule dame Victoire Ahogle Epse Lande (Me Hélène Keke-Aholou) a le droit d’occupation sur le hangar N°D144 de la Sogema.
L’arrêt N°002 a été contesté par la suite par dame Philomene Agbodemakou Epse Ayihonsi, qui a perdu devant la Cour. Elle revient en charge et assigne la Sogéma. La Cour d’appel sort, à cet effet, un autre arrêt N°324/2000, le 23 Novembre 2000, qui a annulé le premier arrêt (N°002/98). Par cet arrêt, la Cour donne cette fois-ci raison à dame Philomène Agbodemakou. Ledit arrêt fait savoir que le droit d’occupation du hangar concerné revient à dame Philomène Agbodemakou Epse Ayihonsi.
Mais le dossier n’a pas été clôturé à ce niveau. L’affaire a été portée devant la Chambre judiciaire de la Cour suprême. Cette juridiction a finalement donné raison à dame Ahogle Victoire épse Lande, qui a été autorisée à reprendre le droit d’occupation du hangar. C’est le volet remboursement de dame Philomène Agbodemakou Epse Ayihonsi, qui justifierait aujourd’hui l’interpellation de l’actuel Directeur de la Sogema par la justice.