La bonne gouvernance suppose la clarté dans la gouvernance publique. C’est ce que demande le politologue Richard Ouorou en s’interrogeant sur l’utilité des ministres conseillers.
Pour le politologue, avec le contexte économique mondial austère, la tendance surtout pour nos Etats à faibles ressources, est la réduction de la taille de l’Etat. Mais c’est dans ce conteste que le président Patrice Talon décide de nommer des ministres conseillers.
Cette décision du premier des béninois, indique le politologue, amène à s’interroger de manière lucide et critique sur la manière dont l’État prévoit de financer les nouveaux postes ministériels et les conseillers associés.
« Il est essentiel de clarifier quels sont les véritables attributions de ces nouveaux postes, ainsi que les ressources financières qui leur seront allouées. D’où proviendra ce financement additionnel et quels en seront les objectifs concrets ?« , analyse le politologue Ouorou.
Selon lui, le discours du chef de l’État sur la nécessité de créer de nouveaux postes politiques manque de crédibilité, surtout si l’on considère que la fin du mandat est présentée comme un moment de preuve d’efficacité, alors que le véritable enjeu devrait être la préparation d’un bilan exhaustif et constructif.
A croire Richard Ouorou, les questions que les béninois se posent sont non seulement pertinentes, mais elles sont fondamentales pour assurer une gouvernance responsable et éclairée.
« Il est impératif d’exiger des réponses claires afin de garantir que les décisions prises soient en adéquation avec les besoins réels de la population et qu’elles renforcent la confiance des citoyens dans leurs institutions« , a-t-il indiqué..