Un forum national a été organisé pour discuter des investissements en faveur des femmes et du genre à l’occasion de la célébration de l’édition 2024 de la Journée internationale des droits de la femme. Cet événement a été organisé par l’Institut national de la femme (INF) en collaboration avec le ministère des affaires sociales et de la microfinance (MASM).
La question des investissements en faveur des femmes et du genre est une préoccupation majeure pour l’Institut national de la femme. Dans le cadre de la célébration de cette journée, l’Institut a donc organisé, en collaboration avec le ministère des affaires sociales et de la microfinance, un forum national visant à aborder cette problématique.
Le forum a rassemblé à Cotonou les ministères sectoriels, des députés de l’Assemblée Nationale, des partenaires techniques et financiers, des représentants de l’Association nationale des communes du Bénin (ANCB), les organisations de la société civile, notamment les ONG engagées dans la promotion des droits de la femme, le patronat, ainsi que les femmes élues communales et locales.
Les travaux du forum ont été lancés le jeudi 7 mars 2024. Lors de l’ouverture, la présidente de l’INF, Huguette Bokpè Gnacadja, a rappelé que le thème de la célébration de la Journée internationale de la Femme cette année est : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Elle a souligné l’impérieuse nécessité d’accélérer les investissements en faveur des femmes dans un monde actuellement en état d’urgence.
La présidente de l’INF a mis en lumière les multiples situations tels les conflits géopolitiques, la crise humanitaire, la recrudescence de la pauvreté, les impacts persistants de la pandémie de Covid-19, le terrorisme, etc. qui rendent les femmes vulnérables face aux violences et discriminations. Elle a ainsi souligné qu’investir dans les femmes de manière plus proactive est devenu un impératif.
Le Directeur général des affaires sociales, Bruno Gbehinto, a exposé la situation actuelle des initiatives visant à promouvoir les femmes et l’égalité des genres au cours des cinq dernières années au MASM. Ces actions comprennent l’autonomisation des femmes, la formation dans des secteurs porteurs, le renforcement du leadership féminin et la promotion de la scolarisation des filles.
Parlant de la lutte contre les violences basées sur le genre, le directeur général des affaires sociales a souligné que « la criminalisation des infractions liées au genre a été renforcée ».
Lors du forum, une table ronde a été dédiée à la question de l’investissement dans la politique des femmes. Cette table a rassemblé Huguette Akplogan, présidente de l’AWLN Bénin; Rosine Dagniho, ancienne députée à l’Assemblée Nationale; Lucie Sessinou, maire de la commune de Kétou; et Adiza Arouna, conseillère municipale de Parakou.
Les échanges ont abordé plusieurs notions importantes, telles que l’implication des femmes en politique, la masculinité positive et le renforcement des capacités en termes d’estime de soi. À la clôture de cette journée, la modératrice du panel, Léontine Idohou, militante des droits des femmes, a encouragé la gent féminine à s’engager davantage en politique pour une participation égalitaire.
A l’issue des réflexions, la ministre des affaires sociale a confié que les décisions issus du forum seront traduits dans un agenda de gouvernance participative pour en apprécier les progrès en 2027, lors de l’évaluation du Plan national de Développement.