L’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) a alerté le public sur deux nouveaux modes opératoires des cybercriminels, communément appelés « gayman ». L’Unité de police a invité les populations à faire preuve de vigilance pour ne pas tomber dans le piège des cyber-arnaqueurs.
Nouveaux modes opératoires des cybercriminels pour appâter leurs victimes. Le premier mode opératoire qui fait actuellement des victimes consiste à se faire passer pour les agents de la Loterie Nationale du Bénin (LNB). Selon la description fournie par l’OCRC, les cybercriminels créent des « groupes sur les réseaux sociaux WHATSAPP ; FACEBOOK ; TELEGRAM ; MESSENGER, etc. et invitent leurs victimes à intégrer lesdits groupes ».
Après l’intégration des victimes dans les groupes, les cybercriminels leur réclament 5 000 FCFA comme frais d’enregistrement. En plus des 5 000 FCFA, elles doivent également envoyer des « informations sur leurs identités et quelques photos ». Par la suite, les victimes doivent encore envoyer de l’argent pour que les cybercriminels jouent à leur place, des supposés numéros gagnants.
A la proclamation des résultats par la LNB, ils font croire aux victimes qu’ils ont gagné. Mais là encore, elle doivent débourser une forte somme avant de récupérer leurs lots. « Quand les victimes envoient ladite somme d’argent dans l’espoir d’obtenir leurs lots, enfin les cybercriminels les bloquent et coupent tout contact avec leurs proies », a indiqué l’OCRC.
Quid du deuxième mode opératoire ?
En ce qui concerne le deuxième mode opératoire, on peut dire que les cybercriminels ont poussé le bouchon très loin.
Ils ont recensé tous les numéros corporate attribués aux commissariats et plus précisément ceux utilisés par les fonctionnaires de Police désignés pour assurer le service au poste de Police. Ils contactent ensuite téléphoniquement lesdits fonctionnaires en se faisant passer pour un avocat, le Procureur de la République territorialement compétent ou le Procureur Spécial près la CRIET.
OCRC
La finalité de ce mode opératoire est de faire croire aux suspects gardés dans les commissariats qu’ils seront relâchés contre le payement de fortes sommes. Ainsi, lorsque les cybercriminels parviennent à prendre contacts avec les suspects par le biais des policiers, ils récupèrent auprès des gardés à vue les contacts de leurs proches. « Une fois en possession des numéros de téléphone, les cybercriminels entrent en contact avec les parents des gardé à vues qu’ils invitent à transférer de fortes sommes d’argent sur le numéro +229 56-51-21-89. Dès lors qu’ils rentrent en possession des sous, ils disparaissent en coupant tout contact avec les victimes et leurs parents », lit-on dans le message d’alerte de l’OCRC.
Les numéros utilisés par les cybercriminels pour entrer en contact avec les fonctionnaires de Police et les gardés à vues et leurs parents sont : +229 56-51-21-89 et +229 56-96-02-55.