A l’occasion de la célébration de la journée nationale de lutte contre la torture célébrée le 07 mai 2022, l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) et la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) ont réclamé le retour sans condition de la tête du Résistant Bio Guéra.
Quelques mois après le retour des 26 Å“uvres royaux et en plein vernissage, la tête de Bio Guéra qui avait été décapitée par les colons français et gardée en France est réclamée par l’Odhp et la Cstb. Né en 1856 dans le village de Gbaasi, Bio Guéra de son vrai nom Gbaasi N’Guerra a mené plusieurs combats de résistances contre l’impérialisme français au Nord-Bénin.
La tête de Bio Guéra décapitée
Bio Guéra était farouchement contre les brimades, abus et travaux forcés que subissaient le peuple noir pendant la période coloniale. Pour résister à l’esclavage, il réussit a réunir les guerriers qui, ensemble avec lui, se sont opposés aux recrutements des jeunes dans l’armée française.
C’est ainsi que dans la résistance, il a été décapitée le 17 décembre 1916 et sa tête, fixée sur une fourche et présentée au peuple comme bouc émissaire pour décourager toute révolte contre l’empire coloniale. A l’époque, la tête tranchée de Bio Guéra a été emportée par les colons français après une longue exposition. Mais elle ne figure pas parmi les 26 Å“uvres retournées au Bénin par la France.
C’est pourquoi, pour honorer la mémoire de Bio Guéra, l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) et la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) exigent le retour de sa tête au Bénin.