Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a apporté des clarifications sur le décret portant mise à la retraite d’office de force de défense et de sécurité en mettant de lumière sur les avantages accordés aux personnes concernées.
Le gouvernement a émis un décret définissant les conditions d’attribution des allocations aux membres des forces de défense et de sécurité récemment contraints de prendre une retraite anticipée au Bénin.
Cette décision a conduit au départ à la retraite anticipée de 312 officiers et sous-officiers de la Police Républicaine, de 17 agents des eaux et forêts, ainsi que de 30 fonctionnaires de la douane béninoise.
Suite aux explications du Porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, concernant cette décision ayant engendré de vives réactions et discussions, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou, a exposé les implications de ce décret. Il a ensuite précisé les compensations prévues pour les membres des forces de défense et de sécurité contraints à prendre leur retraite anticipée au Bénin.
Le ministre a expliqué que ce décret a été mis en place pour corriger les irrégularités observées au sein des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Il a souligné que certains agents de police ne présentent pas des performances satisfaisantes, et que d’autres ont occupé des postes à responsabilités, rendant difficile leur réintégration dans l’organigramme. Le ministre de l’Intérieur, Alassane Seidou, a également mis en garde contre le risque que ces agents se retrouvent placés sous l’autorité de personnes qu’ils avaient eux-mêmes dirigées par le passé.
Selon lui, ce décret ne porte aucune intention punitive visant à réduire les effectifs de la police.
En outre, il a démontré que ces fonctionnaires forcés à la retraite « sont toutes ces personnes que nous avons cherché à mettre à la retraite de force ».
En dépit de tout, indique-t-il, le gouvernement, conscient de leur situation, a prévu des mesures d’accompagnement pour ces agents mis à la retraite d’office.
Ces fonctionnaires toucheront des pensions équivalentes à celles qu’ils auraient perçues s’ils avaient poursuivi une carrière normale. En outre, ils recevront une allocation mensuelle compensatrice correspondant à la différence entre leur pension et leur dernier salaire, primes et indemnités non incluses.