C’est parti! Le compte à rebours a commencé pour le second mandat du président Patrice Talon élu pour succéder à lui-même à l’issu de la présidentielle du 11 Avril dernier. Dans son discours d’investiture de dimanche 23 Mai, le président Patrice Talon prône l’unité pour venir à bout du défi du développement et de la pauvreté.
Le quatrième président de l’ère du renouveau démocratique a été officiellement investi ce dimanche devant la cour constitutionnelle pour un deuxième quinquennat. Dans son discours d’investiture, le président de la République a appelé à la cohésion, à la construction d’un Etat plus unis.
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Un appel qui porte toute sa charge dans un contexte politique tendu fait d’arrestations post-électorale. Conscient que le développement ne saurait se faire dans la division, le président de la République à inviter tous ses concitoyens à s’unir pour faire face à l’unique ennemi commun, qu’est la pauvreté.
Pour le chef de l’Etat, ensemble, le peuple béninois sera plus fort pour faire face aux exigences du destin et monter le pays vers le progrès.
A croire le président Patrice Talon, collectivement, les béninois font de grandes choses et il en a encore eu les preuves au cours des 5 dernières années.
Je suis le président de tous les béninois
L’élection présidentielle dernière n’a pas connu les mêmes engouements que les élections présidentielles passées. Même si le taux d’abstention massif est mis sur le compte des réformes et de la disparition del’argent dans le processus électoral, le président réélu pour un second mandat sait qu’il y a beaucoup de frutrés dans le rang de ses concitoyens.
C’est pourquoi il les exhorte à inscrire dans le registre du passé, les élections et les incompréhensions qui ont jalonné le processus électoral.
« …Les élections et les incompréhensions sont désormais du passé. Mettons nous tous ensemble pour construire le développement« , a martelé le président de la République dans son discours d’investiture.
L’unité avec ou sans dialogue ?
L’un des griefs qui est fait au mandat finissant du chef de l’Etat, c’est la gouvernance s’est passée ans dialogue et sans consensus. Les diverses réformes conduites dans la douleur a créé de vives tensions politiques et sociales que le dialogue politique de 2019 n’a pas réussi à atténuer.
L’élection présidentielle du 11 Avril 2021 a renforcé la fracture sociale avec son lot de violence et d’arrestation post-électorale.
Dans une interview accordée à deux médias internationaux, le chef de l’Etat s’st opposé à toute idée de dialogue avec l’opposition radicale à son pouvoir.
Dans son discours d’investiture de ce dimanche, le numéro 1 béninois a invité à l’unité mais n’a fait aucune allusion à une possibilité de dialogue ou de main tendue à ses adversaires politiques.
La cohésion et l’unité prônée par le chef de l’Etat est-il possible sans le dialogue politique, l’apaisement des tensions sociales? En tout cas, l’appel du chef de l’Etat à tout son sens et certainement des choses se feront pour faciliter une gouvernance, un second mandat apaisé.