Le vendredi 03 septembre 2021 au Centre UBUNTU à Porto-Novo, le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane KARIMOU, a tenu une séance d’échanges avec les acteurs de ce sous-secteur. L’objectif de cette rencontre était de passer en revue, la réforme curriculaire en français et en mathématique au Cours d’Initiation (CI) et au Cours Préparatoire (CP), mise en place par le gouvernement.
Salimane KARIMOU fait le point
De l’exposé présenté par le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane KARIMOU, il ressort que les acteurs de ce sous-secteur, depuis avant 2016, étaient unanimes sur le constat suivant : les élèves du CI et du CP avaient des difficultés avérées en français et en mathématique. Résultat : ces enfants ne maitrisent ni la lecture, ni l’écriture, ni l’arithmétique ou la mathématique. Après évaluation à l’interne comme à l’externe, il ressort que le problème est à plusieurs niveaux, mais surtout au niveau des curriculas, en termes de contenu des formations.
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Au détour d’un travail approfondi des programmes d’études, basés sur les compétences dans les écoles primaires, on retient que les programmes étaient trop complexes, trop ambitieux pour le niveau 1 du primaire et que les enseignants, qui n’étaient pas suffisamment aguerris, ne pouvaient pas dispenser correctement tous les cours, tels qu’ils sont présentés jusque-là (PSE 2018-2030).
Selon Salimane KARIMOU, rapporté par le journal L’Economiste, « il fallait faire quelque chose pour corriger cela ». Une révision curriculaire avait été élaborée pour redresser la barre, avec le soutien du Partenariat mondial de l’éducation (PME), sans oublier l’apport substantiel du gouvernement béninois à travers le budget national. Les partenaires techniques et financiers, via le PME, ont mis deux consultants à la disposition du Bénin pour accompagner les experts nationaux dans ce travail de titan. Ces experts ont planché sur cette révision curriculaire pour produire les fruits.
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Résumé des évaluations à 3 niveaux
Le ministre des Enseignements maternel et primaire a résumé les étapes franchies en trois niveaux. Le 1er, c’est l’état des lieux, où il a fallu mettre en place le dispositif requis pour apporter les corrections nécessaires aux différents documents, notamment le programme d’étude.
Le deuxième niveau a été la phase expérimentale ou pilote, qui a permis de voir si ce qui est fait, correspond aux besoins à la fois des apprenants et des enseignants. Dans ce cadre, 36 écoles pilotes ont abrité la mise à l’essai des différents documents pédagogiques révisés au cours de l’année scolaire 2020-2021. À la même période, il a fallu avoir des écoles témoins, qui ne sont pas dans le bassin expérimental pour voir si la voie choisie est meilleure à celle qui existe. Une évaluation a montré une nette progression des apprenants des écoles pilotes par rapport à ceux des écoles témoins choisis dans les mêmes contextes.
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Pour finir, le 3ème niveau consiste à sortir de la phase pilote à la phase de la généralisation. Ainsi, pour le compte de l’année scolaire 2021-2022, les apprenants du CI auront de nouveaux programmes en français et en mathématique avec des nouveaux outils (manuels et cahiers d’activités). En ce qui concerne le Cours préparatoire, le processus a été engagé. Dès la prochaine rentrée, la phase expérimentale va se dérouler dans les mêmes conditions que celles du Cours d’initiation, avec 36 classes pilotes.
Au final, comme changements fondamentaux au Cours d’initiation, les programmes, qui étaient complexes en français et en mathématique, sont simplifiés à la fois pour les apprenants que pour les enseignants, les manuels et cahiers d’activités seront à la portée de chaque apprenant, tant dans les écoles publiques que privées. L’apprenant a la possibilité de rentrer chez lui avec le manuel.