La question de la révision constitutionnelle au Bénin suscite des débats passionnés. Lazare Sèhouéto, ancien ministre et député à l’Assemblée Nationale invite la classe politique à la sagesse.
La révision de la constitution n’est pas la priorité de l’heure. Telle est la position de l’ancien ministre Lazare Sehouéto, membre du parti de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), parti de la majorité présidentielle. En lieu et place de débats sur la révision de la constitution, il invite à la réflexion et à la priorisation des véritables enjeux nationaux.
Donnant son point de vue dans un forum politique sur la question qui enflamme actuellement la Nation, le député de la majorité parlementaire se réfère à des expériences antérieures.
« Le temps passe, mais les hommes se ressemblent. Ils ne gagnent pas toujours en sagesse, hélas ! Comme en 2004, J’étais au gouvernement. À l’une de nos grandes réunions au Palais des Sports à Kouhounou, les camarades m’avaient interpellé sur le projet de révision de la Constitution. J’avais répondu à peu près ceci : C’est pour résoudre quels problèmes ? Quelle est la pertinence du ou des problèmes ? En quoi la non résolution desdits problèmes compromet le bon fonctionnement du système politique ou le développement du pays ? « , a confié l’acteur politique.
Pour lui, concernant le débat actuel sur la révision constitutionnelle, sa position ne varie pas : quelle est l’urgence et quelle est la pertinence de cette révision ?
Face à l’agitation entourant la révision constitutionnelle, Lazare Sèhouéto exhorte à l’adoption d’une approche politique empreinte de sagesse.
Pour Lazare Sèhouéto, le pays est actuellement confronté à d’autres défis tout aussi cruciaux que la révision constitutionnelle.
« Le véritable intérêt du pays réside actuellement dans d’autres problématiques bien plus pressantes que la révision de la Constitution. Il semble plus judicieux de prendre cela en considération« , a affirmé le député, appelant à une prise de conscience collective.
Cette posture de l’ancien ministre de Mathieu Kérékou, remet en selle le débat sur le sort qui sera réservé à la proposition de loi de Assan Séibou à l’Assemblée natiinale.