Les audiences criminelles devraient reprendre dans les cours et tribunaux du Bénin très prochainement. Mais pour le moment, seuls les dossiers des détenus ayant pu se constituer par eux-mêmes un avocat pour leur défense seront examinés.
Selon les informations du web radio Crystal News, depuis 2020 où les avocats commis d’office pour la défense des présumés criminels font pieds de grue pour entrer en possession de leurs honoraires, ils n’ont pas eu gain de cause.
En effet, selon Maître Renaud AGBODJO , le président de l’association des jeunes avocats du Bénin, les avocats commis d’office pendant les cours d’assises n’ont pas perçu depuis bientôt 4 ans les indemnités afférentes à cette activité.
Toutes les démarches entreprises dans ce sens sont restées jusqu’à ce jour sans suite. Ne voulant pas continuer à abandonner leur cabinet pendant 48 h ou 72 heures sans les honoraires qui leur reviennent de droit, ils ont commencé par bouder depuis peu.
C’est pour contourner le blocage en attendant la régularisation de la situation que le ministre de la justice vient de saisir les chefs de juridictions afin que soient ouvertes les sessions criminelles pour les accusés ayant pu commettre par eux-mêmes des avocats.
Dans un courrier officiel signé par le directeur de cabinet du garde des sceaux, Adamou MOUSSA, agissant au nom du ministre, il donne des instructions claires aux chefs de juridiction pour « programmer les dossiers des accusés qui ont constitué des avocats pour la défense de leurs intérêts ».
Il souligne que cette mesure est à prendre « en attendant l’adoption du décret relatif aux frais de justice ». C’est ce décret qui définira certainement les nouvelles modalités des honoraires à payer aux avocats commis d’office.