Le géant éléphant érigé par le régime défunt de Thomas Boni Yayi a l’entrée de la ville de Porto-Novo est démoli.
Le siège de l’assemblée nationale à polémique érigé à l’entrée du pont de la ville au trois noms est enfin démoli. Les milliards engloutis dans les bétons par le régime défunt de Boni Yayi a cédé sous l’action énergique des grues. Le pouvoir du président Patrice Talon a finalement mis en exécution sa décision de raser le géant éléphant blanc.
Ainsi, près de 10 ans après le lancement du chantier du siège qui devait accueillir les parlementaires, les populations environnantes observent groguies ce qui était parti pour être un joyau réduit en des amas de gravats. Un gros scandale financier qui a coûté des milliards au contribuable béninois.
Lancée pour durer 24 mois, le chantier a été finalement interrompu après avis motivé de certains techniciens qui ont basé leur analyse sur la texture du sol. A la suite des débats houleux à l’Assemblée Nationale, il a été décidé de la démolition du chantier et de l’érection d’un nouveau siège sur un autre site. Une position largement défendue par le gouvernement du président Patrice Talon.
Les travaux de démolition de ce siège sont conduits par la société Franzetti. Il faut souligner qu’un autre siège en remplacement de cet éléphant blanc est construction pour accueillir les députés.
Pour rappel, le nouveau siège de l’Assemblée nationale a été initié en 2002 pour un montant prévisionnel de 18,5 milliards. Sa construction a débuté en novembre 2008 pour un délai contractuel de deux ans. Malheureusement le projet n’est pas allé au bout car suspendu pendant 43 mois.
Ce que révèle l’audit diligenté sur le projet
Un aaudit a été diligenté pour apprécier le contour de ce scandale financier. Il ressort de cet audit conduit par le cabinet UCL, que le taux d’exécution physique de 45% est en déphasage avec celui financier qui est de 57%. Pis, il faudrait encore débourser près de 22 milliards de francs pour finaliser le projet qui a déjà englouti le même montant} . Ceci porterait à plus de 45 milliards de francs CFA le coût total du projet.
Le ministre du Cadre de vie, Didier Tonato devant la représentation nationale bénéficiaire du projet prévient que le déboursement du reste des montants ne garantit pas la fiabilité et la durabilité de l‘ouvrage.
L’audit technique qui a été réalisé en novembre 2017 et dont les conclusions sont sorties en mars 2018 révèle des dysfonctionnements au niveau de la qualité et de la conception de l’infrastructure. Il est à noter par exemple l’absence d’études approfondies du sol et et le défaut de permis de construire.
De même, « l’immixtion du gouvernement d’alors pour pallier la défaillance du maître d’ouvrage délégué Sehrau SA a rendu le projet non productif », avait déploré le ministre