L’affaire du container chargé de sacs de maïs en provenance d’Argentine, mais contenant en réalité une importante cargaison de drogue, a été examinée ce lundi 3 février 2025 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Selon les investigations, le container a quitté Buenos Aires, avant de transiter par l’Espagne et d’arriver au port de Cotonou. À la barre, le représentant de l’armateur de navires Grimaldi a affirmé que l’acheminement s’était déroulé selon les procédures normales.
Il a cependant précisé que le container avait été ciblé par l’Unité Mixte de Contrôle des Containers (UMCC), une structure spécialisée des Nations Unies, qui traque le trafic de stupéfiants dans les ports internationaux. Lors de l’ouverture du container en présence du client, des dizaines de kilos de cocaïne ont été découverts soigneusement dissimulés parmi les sacs de maïs destinés à la fabrication de pop-corn.
Interrogé sur l’origine et la finalité de cette importation insolite, l’accusé principal, un homme d’affaires pakistanais, a expliqué, par l’intermédiaire de son avocat, que l’importation du maïs était économiquement justifiée. Selon lui, le prix du kilo de cette variété spécifique de maïs dépasserait 1 000 FCFA sur le marché béninois, rendant son commerce rentable. Cette déclaration a provoqué un éclat de rire général dans la salle d’audience, y compris parmi les juges.
Verdict en attente
L’affaire a conduit à plusieurs interpellations, notamment des transitaires, qui ont finalement été relâchés sous convocation. En revanche, le Pakistanais et son comptable béninois restent en détention en attendant la décision de la Cour. Après avoir entendu les parties, le président de céans a fixé le délibéré au 7 avril 2025.