Le petit-neveu de Brigitte Macron, première dame française, a été victime d’une agression à motivation politique qui l’a conduit à l’hôpital.
Jean-Baptiste Trogneux, dirigeant de la chocolaterie familiale, a été violemment battu par six hommes et deux femmes à Amiens. L’attaque s’est produite peu de temps après l’interview du président Macron au journal télévisé principal du pays, le lundi soir 15 mai.
Selon le récit de son père, Jean-Alexandre Trogneux, les agresseurs ont insulté le président, sa femme et leur famille avant de prendre la fuite. Jean-Baptiste Trogneux a été frappé à plusieurs reprises à la tête, aux bras et aux jambes. Son père a déclaré que son fils était en train de passer des examens médicaux, notamment un scanner cérébral, pour évaluer les blessures subies.
La police locale a arrêté huit personnes en lien avec cette attaque. Les six hommes et les deux femmes sont restés en garde à vue et font maintenant face à des accusations de voies de fait, de lésions corporelles réelles et de violence de gang, selon une source policière. L’un des témoins de l’agression a déclaré que Jean-Baptiste Trogneux avait été sauvé par trois voisins qui ont réussi à calmer la foule, mais que la violence et la haine étaient à un niveau inédit.
Trois personnes devant le tribunal
Trois des personnes arrêtées doivent être jugées en comparution immédiate au tribunal judiciaire d’Amiens, tandis qu’un mineur sera présenté au juge des enfants. Quatre autres personnes ont été libérées. L’agression a laissé de multiples séquelles à Jean-Baptiste Trogneux.
«Plusieurs de nos boutiques ont été attaquées. Des écervelés sont persuadés que notre chocolaterie appartient à Emmanuel Macron et qu’il faut détruire tout ce qui s’y rattache. Alors qu’il n’a aucun lien avec notre entreprise et que nous ne sommes responsables en rien de ce qu’Emmanuel Macron fait. On a atteint un stade qui est devenu insupportable. C’est un amalgame insupportable», déplore Jean-Alexandre Trogneux, le frère de la première dame.
Le président Emmanuel Macron a qualifié cette agression d' »inacceptable » et « inqualifiable ». D’autres personnalités politiques ont également exprimé leur indignation face à cet acte de violence. Dans le camp macroniste, le député Karl Olive a appelé à ce que « la justice passe vite et bien », tandis que Renaud Muselier a dénoncé « la lâcheté effarante des agresseurs ».
Cette attaque survient dans un contexte de tensions liées aux réformes du système de retraite en France. Les mesures proposées par le président Macron ont suscité d’importantes manifestations à travers le pays. Les réformes incluent notamment le relèvement de l’âge de la retraite à 64 ans, ce qui a provoqué l’indignation de nombreux citoyens.