Plusieurs burkinabé ont manifesté ce mardi, dans plusieurs villes du pays, pour dénoncer la politique intérieure et la situation sécuritaire qui ne cesse de s’empirer dans le pays. Les protestataires exigent aussi la démission du président Roch Kabore qui a, selon eux, « échoué » dans sa mission de sécurisation du pays.
Deux jours après l’attaque meurtrière d’Inata, les burkinabé ont décidé d’exprimer une nouvelle fois, leur mécontentement face à la situation sécuritaire du pays. Dans plusieurs villes du pays, les hommes intègres, très remontés, se disent dépassés par la « mauvaise gestion » du pays. A Bobo-Dioulasso, c’est la ville morte: circulation bloquée, commerce à l’arrêt et marché central fermé. Des manifestants ont dénoncé la mauvaise gestion du gouvernement en place et l’insécurité grandissante due au terrorisme.
« Nous demandons au président du Faso de libérer notre pays. Depuis son arrivée au pouvoir, ce Monsieur a toujours échoué et il échouera toujours. Nous demandons à la population de se joindre à la marche. On ne va plus accepter, ils ont échoué sur le plan sécuritaire, alimentaire… Je ne peux pas tout détailler. Au Burkina, on a trop de maux », a déclaré le responsable des manifestants.
A Ouagadougou, la capitale du pays, c’est avec le slogan « trop c’est trop » que les manifestants ont rallié les rues pour afficher leur ras-le-bol. Dans l’ensemble, les motifs de frustrations vont dans le même sens: l’échec retentissant de l’Etat dans la lutte contre le terrorisme et la mauvaise gestion. Les manifestants majoritairement jeunes, demandent aussi à l’Etat de bien équiper les Forces de Défense et de Sécurité qui mènent le combat anti-terroriste et protègent la population. Ils ont aussi fait remarquer le nombre élevé de décès et de déplacés déjà enregistré dans le pays.
Le départ des soldats Français exigé
Dans les revendications émises par les manifestants pour la stabilité sécuritaire du Burkina Faso ce mardi, figure le départ de la force française du Burkina Faso. Pour les protestataires, la présence des troupes françaises censées aider l’armée nationale dans la lutte contre le terrorisme s’est révélée inutile, voire favorable à l’émergence du mal à combattre. Des drapeaux Français ont été brulés lors des manifestations en signe d’indignation.
Ces mouvements d’humeurs interviennent à une semaine de l’ultimatum du chef de file de l’opposition Eddie Komboigo, qui a déclaré que si le président Roch Kabore n’arrive pas à apporter une solution sécuritaire idoine, ils vont descendre dans les rues pour exiger sa démission. L’étau semble donc se resserrer autour du chef de l’Etat qui peine à trouver la meilleure formule pour contrer le terrorisme, malgré les maintes reformes entreprises au niveau de la grande muette.
Chers sœurs et frères du Burkina,
Ne contribuons pas à déstabiliser notre pays, en donnant dans des polémiques orientées par les puissances qui n’apprécient pas le départ de l’ancien ordre…