Samedi dernier, quatre chauffeurs de camion marocains ont disparu alors qu’ils traversaient une zone frontale particulièrement instable entre le Burkina Faso et le Niger, d’après des sources diplomatiques marocaines et un syndicat de transport.
Les trois camions, dont l’un transportait un chauffeur de réserve, se rendaient sans escorte de Dori, au Burkina Faso, vers Téra, au Niger. Cette région est régulièrement la cible de groupes armés islamistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, qui ont fortement contribué à la déstabilisation du Sahel ces dix dernières années.
L’ambassade du Maroc au Burkina Faso a annoncé collaborer étroitement avec les autorités locales pour retrouver les chauffeurs. Dans cette zone où l’insécurité est omniprésente, les autorités burkinabées organisent généralement des convois escortés pour protéger les transporteurs. Toutefois, les camions marocains sont partis sans protection après avoir attendu une semaine pour bénéficier d’une escorte, a précisé El Charki El Hamchi, secrétaire général du syndicat des transporteurs marocains.
Ces véhicules, chargés d’équipements d’infrastructure, avaient quitté Casablanca il y a plusieurs semaines en direction du Niger. M. El Hamchi a souligné la nécessité de renforcer la sécurité des transporteurs opérant dans ces zones à haut risque, en particulier à un moment où les échanges commerciaux impliquant des camions marocains augmentent dans la région du Sahel.
Il a également rappelé qu’au début du mois, un autre convoi marocain avait été attaqué à la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Bien que cette attaque n’ait fait aucune victime, elle illustre les dangers persistants auxquels sont exposés les transporteurs dans cette région instable. Les recherches pour retrouver les chauffeurs disparus se poursuivent, tandis que cette affaire met en lumière les défis sécuritaires croissants dans le Sahel.