Une opération militaire conjointe des armées du Burkina Faso et du Niger a permis de neutraliser plus de 100 terroristes depuis le 10 juin, a annoncé samedi l’armée burkinabè dans un communiqué.
Depuis deux semaines, plusieurs centaines de soldats des deux armées mènent une opération conjointe contre les groupes armés djihadistes, de part et d’autre de la frontière des deux pays, selon l’état-major burkinabè. L’opération baptisée « Taanli » ( alliance en langue locale gulmanchema) a été lancée le 10 juin courant au niveau de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, par des unités des deux pays, indique le communiqué.
Selon la même source, le bilan non exhaustif de l’opération établi ce samedi fait état de plus de 100 terroristes neutralisés et de l’armement (Armes de guerre et fusils de chasse) récupérés ou détruits. En outre, précise l’armée burkinabè, des moyens roulants ont été détruits (une centaine de motos et de véhicules), du matériel de fabrication d’engins explosifs improvisés (barres d’explosifs, acides sulfurique, cordeaux détonants, etc) ainsi que du matériel de communication saisis.
L’opération s’est déroulée précisément dans les localités de Dori, Mansila et Diapaga au Burkina Faso et celles de Téra, Torodi, et Tapoa au Niger. Elle a mobilisé des forces terrestres et aériennes des deux pays et plusieurs centaines de soldats.
L’opération a également permis de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays. À l’instar du Niger, la situation sécuritaire s’est fortement dégradée au Burkina Faso ces cinq dernières années. Ce samedi plusieurs milliers de personnes sont sorties dans les rues de Kaya (Centre-Nord) et de Titao (Nord) pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire, selon les médias locaux.