Armel Sayo, ancien chef de guerre centrafricain et ex-ministre, a été interpellé vendredi par les forces de l’ordre alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la France. Cette arrestation a eu lieu dans un aéroport international au Cameroun.
Figure controversée, Sayo, accusé par l’administration du président Touadéra de tentative de coup d’État, était resté discret ces dernières années. Il est également visé par des accusations de crimes de guerre, notamment durant la période 2013-2014, où les groupes armés Anti-Balaka et Seleka semaient la violence en République centrafricaine. Amnesty International avait à l’époque pointé du doigt son rôle dans ces exactions, selon le lanceur d’alerte Shance Lion.
Haut de près de deux mètres, Armel Sayo, neveu de l’ancien président Ange-Félix Patassé, avait dirigé le mouvement rebelle Révolution Justice (RJ) avant d’entrer dans le gouvernement à la suite de l’accord de paix signé en février 2019 entre 14 groupes armés et l’État centrafricain. Il avait été nommé ministre des Réformes de l’État, mais avait perdu son poste en mars 2021.
Ce n’était pas sa première expérience au sein du gouvernement. En 2014, après l’accord de Khartoum, il avait intégré l’administration comme ministre de la Jeunesse et des Sports, une nomination confirmée en janvier 2015. Cependant, il avait été retiré peu après, en janvier 2015, avant d’être libéré en février de la même année.
Depuis son éviction en 2021, Armel Sayo s’était exilé en France, où il a vécu jusqu’à son arrestation récente.