Après avoir recueilli sur son sol le président camerounais Paul Biya, la Suisse se voit faire face à des vents de revendication violente de la part de la communauté camerounaise de l’Europe.
A Genève, en Suisse, les agents de la police anti-émeute ont fait usage des moyens un peu plus violents que d’habitude, afin de disperser la foule contestataire anti-Biya. En effet, depuis le début de la visite du président camerounais, plusieurs petits groupes d’opposants ont été dispersés à Genève.
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Trois personnes ont été arrêtées en début de semaine, tandis qu’une douzaine d’autres ont été placées en détention vendredi. Samedi, des manifestants brandissaient des pancartes proclamant: « La Suisse soutient le dictateur Biya », « Paul Biya : éternel dictateur », ou encore « Biya dégage ». Ils ont même jeté des Å“ufs pourrit sur les policiers.
Face à eux, des policiers en uniformes anti-émeute bloquaient la route menant de la place des Nations, devant le palais des Nations unies, à l’hôtel. Ils ont utilisé des canons à eau, gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc, contraignant la foule à se disperser.
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Deux personnes ont été légèrement blessées et une autre arrêtée. Un homme portait un t-shirt sur lequel on pouvait lire « Stop au génocide des Camerounais ». Un autre manifestant a été arrêté par la police après avoir tenté d’escalader les grilles du bâtiment de l’ONU. Ses manifestants accusent le président de dilapider l’argent du pays qui est plongé dans une pauvreté chronique.
Pour rappel, le président camerounais, Paul Biya, séjourne à l’hôtel Intercontinental de Genève depuis dimanche. Il est accompagné de son épouse, de son directeur de cabinet et de son chef du protocole. De sources officielles, aucun détail n’a été donné sur ce séjour. Mais les rumeurs évoquent des raisons médicales pour ce déplacement du vieux lion hors du territoire national camerounais.