L’opposition parlementaire n’est pas plus avancée par le passage du gouvernement à l’hémicycle pour éclairer la représentation nationale sur le choix du Rwandais à la tête de l’ANIP. Déçu des réponses du ministre Séidou Alassane, l’honorable Eric Houndété a indiqué que le gouvernement fait l’option de ne pas répondre aux questions des députés.
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique était jeudi 9 Novembre 2023 devant la représentation nationale. Alassane Séidou était donc invité pour éclairer les députés sur les raisons du choix d’un Rwandais pour conduire les activités de l’ANIP. Les réponses fournies par le représentant du gouvernement n’ont pas convaincu l’opposition parlementaire qui a déploré l’option de flou fait par le gouvernement quand il s’agit des questions sensibles.
Intervenant à la suite de la réponse du gouvernement, Eric Houndété a fait savoir que « plutôt que de répondre à la question, le gouvernement a fait l’option de nous distraire en nous envoyant dans l’histoire de Félix Houphouet-Boigny ». Pour le premier vice-président des démocrates, le gouvernement a fait l’option de dribbler le parlement et ce n’est pas une bonne chose.
Pour le député de l’opposition, les questions posées étaient simples. « Y-a-t-il eu appel à candidature? si oui, fournissez nous une copie de l’appel …Il se désile que des questions aussi simples qu’on peut répondre par « oui ou non », que le gouvernement ait choisi de les embrouiller davantage par une fuite en avant.
« Ma question consiste à rassurer les béninois. Le contrôle de l’action gouvernementale, c’est mon devoir. On demande les ressources publiques à utiliser pour pour pouvoir faire l’action. On a posé des questions simples, ce gouvernement fait l’option de l’obscurantisme sur les questions importantes et délicates« , a-t-il déploré.
L’opposition parlementaire déplore notamment que le traitement des données les plus sensibles des béninois soit confié à un expatrié. Elle craint également pour la transparence des élections générales de 2026 car affirme-t-elle, la transparence d’une élection commence par la transparence de la liste électorale. Or l’ANIP conduit par le Rwandais dans sa structure actuelle ne dispose d’aucun membre de l’opposition.