Une délégation de la CEDEAO est arrivée ce vendredi à Conakry, pour notifier les décisions prise par l’organisation jeudi, à la junte militaire au pouvoir en Guinée. Elle y est aussi pour exiger la libération de Alpha Condé.
La CEDEAO ne lâche pas l’affaire. Après avoir examiné le rapport produit par ses émissaires envoyés à Conakry il y a une semaine, la CEDEAO a entériné jeudi, plusieurs décisions sur la situation politique de la Guinée. Dans le communiqué final du sommet extraordinaire qui a été tenu à Accra, au Ghana, il a été décidé de l’envoie d’une délégation de haut niveau pour une nouvelle mission diplomatique à Conakry.
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Composée du président de l’organisation, Nana Akufo-Addo, du président ivoirien Alassane Ouattara et cie, la nouvelle délégation de la CEDEAO se veut être imposante au regard de ses directives. Selon son agenda, elle va notifier à la junte militaire, les sanctions prises par les dirigeants de la sous-région. Au delà de cet objectif, Ouattara et Addo sont également en mission de sauvetage pour la libération du « soldat » Condé, renversé le dimanche 5 septembre et garder en « lieu sûr », par les forces spéciales. Il s’agit donc de faire fléchir la junte qui se montre intransigeante depuis peu.
Sanctions ciblées
Jeudi, la CEDEAO a réitéré le maintien de la suspension de la Guinée de toutes ses instances jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel et a décidé de la mise en Å“uvre des sanctions ciblées conformément aux protocoles de la CEDEAO, impliquant l’interdiction de voyage des membres du CNRD ainsi que des membres de leur famille et le gel de leurs avoirs financiers.
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Les dirigeants de la sous région ont également décidé de l’interdiction aux membres du CNRD d’être candidats à l’élection présidentielle; l’accompagnement de la CEDEAO dans la résolution rapide de la crise et la préparation des élections.