Le gouvernement centrafricain a publié un bilan préliminaire de l’attaque survenue le 3 avril 2024 dans la ville de Bohong, située dans la préfecture de l’Ouham-Pendé.
Dans un communiqué public, le gouvernement condamne fermement une attaque désespérée perpétrée par ce qu’il qualifie de « ennemis de la paix » en Centrafrique. Selon le gouvernement, cette attaque a été planifiée et exécutée par les membres du groupe armé 3R, faisant partie de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).
En effet, le communiqué souligne que cette attaque fait suite à des événements similaires à Boali et Yaloké en Centrafrique, où les forces de défense et de sécurité ont réussi à repousser les agresseurs. De plus, le gouvernement centrafricain affirme que l’attaque de Bohong cible exclusivement les civils paisibles de la ville, visant à entraver les efforts de consolidation de la paix dans le pays, notamment ceux découlant de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation de Luanda en Angola.
Par ailleurs, il condamne vigoureusement ces actes et assure que les responsables de cette attaque seront traduits en justice. Le gouvernement réaffirme également son engagement indéfectible envers la préservation des avancées en matière de paix et de sécurité en Centrafrique, soulignant que cela servira de base à la restauration de l’autorité de l’État.
Notons que le groupe armé 3R, à l’origine de l’attaque, est un membre de la Coalition des Compatriotes pour le Changement (CPC), un mouvement armé formé le 17 décembre 2020 en Centrafrique par la fusion de six groupes armés, dont quatre issus de la Séléka et deux des anti-balaka. Depuis sa création, la CPC mène régulièrement des opérations militaires dans certaines villes en Centrafrique.