L’ancien directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon était ce lundi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique, le procès a été finalement renvoyé après que la défense ait demandé l’annulation des PV d’audition.
Au micro de Repoter média monde après le procès, Me Habiba Touré, avocate franco-ivoirienne, membre du collège d’avocats de l’ancien patron de la police nationale, a confié que le dossier est purement politique. « C’est un dossier politique travesti en une procédure judiciaire« , confie-t-elle au micro de Reporter Média Monde.
A croire Habiba Touré, l’ex DGPN ne s’appartient plus puisqu’il se retrouve dans un combat qui le dépasse, le combat pour la liberté d’expression, le combat pour les droits humains, le combat pour la démocratie.
« ...Le général ne s’appartient plus. Il représente une lutte. (…) C’est la liberté d’expression qui se retrouve sur le banc des accusés », confie-t-elle.
Pour l’avocate, le combat de la défense est de ramener le dossier sur le terrain du droit afin de démontrer sa vacuité. A la croire, les deux chefs d’accusation portés contre son client ne se repose sur rien. « C’est comme on vous arrête un jour et on vous dit: vous avez volé. Vous demandez: j’ai volé quoi et à qui ?. Mais on vous répond: non, vous êtes juste poursuivi pour vol« .
Pour Me Habiba Touré, on ne sait jusque là pas ce qui est reproché concrètement au général. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il est poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement via les moyens électroniques. Mais sur quoi se base ces accusations? La défense estime qu’elle ne le sait pas encore.