Le parti communiste du Bénin (PCB) a attendu la tournée gouvernementale d’explication sur la cherté de la vie pour donner de la voix sur les mesures « trompe-Å“il » annoncées en conseil des ministres et qui sont restées sans effet sur le terrain. Le parti a profité pour faire des propositions d’autres mesures à prendre en urgence.
Le parti communiste du Bénin est monté à nouveau au créneau sur la question de la cherté de la vie. Dans une déclaration ce jeudi 12 Mai, les responsables de cette formation politique ont critiqué les différentes mesures prises par le gouvernement pour dit-il, alléger la souffrance des populations.
Mais en réalité, indiquent les responsables de cette formation politique, les propositions du gouvernement sont des mesures trompe-Å“il pour duper davantage le peuple.
Dans sa déclaration, le parti communiste du Bénin rend responsable le gouvernement des difficultés rencontrées actuellement par le peuple pour se nourrir. Le parti en veut pour preuve la destruction des activités rémunératrices de la masse par le pouvoir.
« On peut citer depuis la destruction des petites activités des bords des voies, jusqu’à la liquidation des entreprises publiques, le licenciement et la radiation de milliers de travailleurs et leurs mises en chômage« , mentionne le PCB dans sa déclaration.
Le professeur Philippe Noudjènoumè et ses lieutenants indexent également la précarisation à l’extrême de la fonction publique, la création des AME, la suppression des structures de prévoyance sociales, et surtout la multiplication et la hausse parfois du simple au double des taxes et impôts dans tous les secteurs comme causes réelles des souffrances des béninois.
Après l’avalanche de critiques, le parti communiste du Bénin énonce des mesures qu’il invite le gouvernement à mettre rapidement en oeuvre pour soulager les populations.
Les propositions du PCB
Pour soulager un peu les béninois aplatis par la cherté des produits de grandes consommations, le parti communiste du Bénin demande au gouvernement de prendre des mesures urgentes ci-après:
- La suppression ou la réduction des multiples impôts et taxes créés depuis l’arrivée au pouvoir du Gouvernement de la Rupture en 2016,
- La restauration des structures de prévoyance sociales tels l’ONS et l’ONASA et leur approvisionnement conséquent,
- L’arrêt des déguerpissements et casses sauvages des entreprises de survie des petits producteurs tant qu’il n’y a pas d’alternative crédible et accessible en compensation,
- La restauration des structures d’encadrement administratif supprimées sous le Président Talon,
- La restauration de l’éthique de la Fonction publique (en lieu et place de l‘éthique privée appliquée et imposée partout dans l’administration béninoise) ;
- La suppression des corps privés au sein de l’administration publique,
- L’abrogation des mesures de radiation et de licenciement de fonctionnaires pour cause politique et leur réintégration à la fonction publique,
- L’augmentation substantielle des salaires.
Pour le PCB, si de telles mesures d’urgence, pour sauver la vie des hommes ne sont pas prises immédiatement, le peuple a le droit et même le devoir de poursuivre ses luttes indépendantes contre la faim et la vie chère.