L’ex-ministre chinois de la Justice condamné à mort pour corruption
Fu Zhenghua a été reconnu coupable d’avoir profité de sa position entre 2005 et 2021, notamment en acceptant des pots-de-vin de plus de 16 millions de dollars et en aidant son frère.
Fu Zhenghua, 67 ans, est aussi un ancien vice-ministre de la Sécurité publique, qui avait commencé sa carrière comme simple inspecteur à Pékin. C’est l’une des personnalités politiques les plus importantes à tomber depuis cinq ans.
Sa condamnation intervient peu avant le congrès du Parti communiste chinois (PCC) mi-octobre, lors duquel le président Xi Jinping devrait obtenir un troisième mandat à la tête de l’organisation politique.
Fu Zhenghua a été condamné pour avoir « accepté des pots-de-vin » et « violé la loi pour son intérêt personnel et celui de ses proches », a annoncé le tribunal populaire intermédiaire de Changchun, dans la province du Jilin (nord-est). De 2005 à 2021, il a « utilisé » ses différents postes pour « aider », moyennant rémunération, des individus et des entreprises à contourner la loi.
« Directement ou par l’intermédiaire de ses proches, il a reçu des biens illégaux pour un montant total de plus de 117 millions de yuans », soit environ 17 millions d’euros, d’après le tribunal. La justice l’a également reconnu coupable d’avoir couvert les agissements criminels de son frère.
Fu Zhenghua a été condamné à la peine de mort avec un sursis de deux ans, une période à l’issue de laquelle, elle sera commuée en prison à vie « sans réduction de peine » possible, selon la même source. « Le montant des pots-de-vin était extrêmement important » et les répercussions de cette affaire sur la société « ont été particulièrement néfastes », a souligné le tribunal pour justifier sa décision.
Fu Zhenghua a échappé à la peine capitale ferme en raison de ses aveux et de sa collaboration avec les enquêteurs sur d’autres affaires. Au moins un million et demi de personnes ont été sanctionnées lors de l’actuelle campagne anti-corruption lancée par Xi Jinping lors de son arrivée à la tête de l’Etat en 2013.