Michel Alokpo, secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses, s’est prononcé sur le nouveau code électoral voté par les députés à l’Assemblée nationale.
Les parlementaires béninois ont examiné et voté la modification du Code électoral dans la nuit du mardi 5 mars 2024. Suite à une décision de la Cour constitutionnelle visant à rétablir l’égalité de parrainage des candidats à l’élection présidentielle de 2026, les élus ont dépassé les consignes en introduisant de nouvelles dispositions dans le texte.
Selon Michel Alokpo, Secrétaire Général du Cadre de Concertation des Confessions Religieuses, le gouvernement et les membres du parti au pouvoir ont pris la décision de nuire au peuple et de saper la démocratie béninoise.
“Ce vote ne répond pas aux directives de la Cour constitutionnelle. C’est un acte anti-démocratique qui va à l’encontre des valeurs issues de la conférence des forces vives de la Nation de Février 1990. Si Monseigneur De Souza Isidore et le Général Mathieu étaient encore en vie, ils pleureraient à cause du discrédit que les députés de la mouvance et le Président de la République jettent sur notre démocratie”, a-t-il déclaré.
A croire le pasteur Michel Alokpo, la loi votée par les députés est crisogène et exclusive et ne contribue pas au vivre ensemble, à la paix, au principe du consensus ni à l’amour du prochain.
Selon l’homme de Dieu, le vote du nouveau code électoral a un caractère discriminatoire et vindicatif suite au rejet de la loi sur la révision de la constitution. Le Bénin n’est le patrimoine d’aucun acteur politique, ni d’aucun Président de la République, qu’il soit démocrate ou de rupture, s’insurge Michel Alokpo.
Pour lui, le Bénin appartient au peuple béninois souverain. A croire Michel Alokpo ce qui se passe au Bénin est pire que ce qui se passe dans les autres pays de la sous-région comme le Niger et le Sénégal, que nos autorités condamnent sans mesure.
“Ce code met en difficulté notre démocratie, le peuple beninois et les partis politiques”. , affirme Michel Alokpo qui se remet à l’arbitrage de la cour constitutionnelle.
“Si ce code est validé par la Cour constitutionnelle, ce sera comme un feu allumé sur notre démocratie et les prochaines élections s’annonceront très difficiles et violentes, comme en 2019. Mais j’espère que les 7 sages de la cour sauront dire le droit pour sauver notre démocratie et barrer la route à l’imposture.”, a indiqué Michel Alokpo.